Il faudra attendre au moins un an, voire un an et demi, avant d’espérer une baisse du prix du diesel. C’est en somme ce qu’a fait comprendre Rajiv Servansingh, le directeur de la State Trading Corporation (STC). Il était l’invité de Jugdish Joypaul et d’Al Khizr Ramdin dans l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, le vendredi 9 juin 2023.
Si le déficit pour l’essence - qui était d’environ Rs 1,7 milliard dans le Price Stabilisation Account (PSA) - a pu être comblé en huit à neuf mois avec une tendance à la baisse du prix de l’essence à l’international, il faudra attendre beaucoup plus pour combler celui du diesel qui tournerait autour de Rs 3 milliards. Le souci principal, selon Rajiv Servansingh, c’est que le prix du diesel à l’international peine à baisser. « Non seulement le prix reste cher, mais il y a aussi eu plusieurs hausses pendant un certain temps », dit-il.
Publicité
La faute, selon le directeur de la STC, à des pays européens. « À l’approche de l’hiver, ils étaient nombreux à penser qu’il allait y avoir un manque de diesel, nécessaire pour le chauffage, sur le marché. Lerop in aste tou seki linn gagne. Mais j’ose espérer qu’avec l’arrivée de l’été en Europe, la demande va diminuer et le prix va baisser. Ce qui va nous aider à combler le déficit du PSA », espère-t-il.
En espérant une baisse du prix du diesel à l’international et en se basant sur les règles qui régissent le PSA, Rajiv Servansingh estime qu’une baisse des prix à Maurice, selon lui, ne se fera pas de sitôt. « Mo pa trouv pri diesel pou konpans sa defisit la avan omwin enn an, enn an edmi », est-il d’avis.
Dans la foulée, Rajiv Servansingh dit entrevoir une nouvelle tendance à la hausse du prix de l’essence à international vers la fin de l’année. Il explique cela par l’annonce faite par l’Arabie saoudite, la semaine dernière, de réduire sa production d’un million de barils par jour. « Au moment de la présentation du Budget, nous achetions l’essence à 800 dollars la tonne. Depuis l’annonce de l’Arabie saoudite, le prix est aujourd’hui à 840 dollars la tonne », fait-il ressortir.
Produits alimentaires
Rajiv Servansingh justifie la commercialisation de certains produits alimentaires de base par la State Trading Corporation, comme l’huile comestible, le lait et les grains secs, etc. Il dit avoir noté, depuis, une stabilisation des prix de ces produits importés par d’autres importateurs, voire une baisse dans certains cas, lorsque la STC intervient dans ce marché. « Dans le passé, lorsque les prix baissaient à l’international, c’est à peine si les consommateurs en profitaient. Mais depuis que nous intervenons, nous suivons nous aussi l’évolution des prix de ces produits et les importateurs sont obligés de baisser leurs prix également », se réjouit-t-il.
Bunkering
La STC se lancera bientôt dans l’exportation des produits pétroliers. C’est ce qu’a annoncé Rajiv Servansingh. Une décision prise par la STC, selon lui, en ligne avec la volonté du gouvernement de faire de Maurice un Bunkering Hub. « Actuellement, nous exportons quelque 500 000 tonnes de bunker. Le gouvernement souhaite tripler ce chiffre. D’où cette décision stratégique de la STC de se lancer dans le bunkering », dit-il, précisant que de nouvelles infrastructures seront construites en ce sens afin d’augmenter la capacité de stockage.
Certains carburants pourraient coûter plus cher
Vivo Energy et Indian Oil veulent commercialiser du carburant dont le prix serait supérieur au prix normal. Une demande formelle en ce sens a été faite auprès de la State Trading Corporation (STC). Selon les explications de son directeur Rajiv Servansingh, il s’agirait du carburant avec un additif permettant d’améliorer la performance des véhicules. « Kan get gro baniol, zot konsidere ena enn marse kot dimounn pou vinn aste lesans pli ser ki seki vande », laisse-t-il entendre.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !