Des pays de la région de l’océan Indien, îles et continentaux, sont appelés à développer une identité indianocéanique, afin de mieux exploiter les opportunités qu’offre l’Afrique. Plusieurs intervenants des Rencontres Internationales du Développement Durable (RIDD), tenues récemment à La Réunion ont permis de dégager un consensus sur une telle approche.
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Organisé par le Club Export Réunion et Synergies Jeunes, l’événement RIDD s’inscrit dans le souhait des îles de la région d'être davantage intégrées. En dépit des incidents survenus, fin novembre à La Réunion, environ 70 personnes des délégations de la région se sont rencontrées à des fins de réflexion et de rencontres entre les entrepreneurs et dirigeants.
L’ouverture entre les pays concernés pourra encourager le secteur privé à effectuer des investissements dans les territoires partageant cette partie de l’océan. Il a, aussi, été question de l’exemple mauricien et du fort potentiel de Madagascar, de l’Île la Réunion, entre autres.
Abordant sur ce thème, Jean-Claude de l’Estrac, ancien secrétaire-général de la Commission de l’océan Indien (COI), souligne la « petite révolution » qui a lieu à l’île Sœur qui a changé de cap en passant d’un certain isolement vers une ouverture déclarée sur la région
L’Île Maurice et la Chine vers un accord...
« La Réunion est en avance dans bien de domaines émergents dont l’aviation, les énergies renouvelables. Elle multiplie, d’ailleurs, des moyens pour répondre aux attentes de certains pays dans ces filières. C’est, également, une chance pour s’appuyer sur ses compétences pour apporter une complémentarité. De son côté, Madagascar se démarque vers moins d’agitation. C’est une grande chance pour l’océan Indien », dit l’ancien ministre.
Parmi les sujets chauds évoqués, lors des RIDD, le projet de la Chine concernant la Route de la Soie a suscité un différend entre Alain Wang sinologue et Tony Ah-Yu, président de la Chinese Business Chamber of Mauritius. Le premier estime qu’il s’agit plutôt d’un déploiement d’une stratégie militaire avec des implémentations dans des ports importants. Il a exposé d’autres arguments niés par Tony Ah-Yu. Selon lui, « La Chine est devenue incontournable pour les affaires. Les enjeux sont importants pour Maurice et pour la région. Il n’est nullement question pour la Chine de s’approprier des terres en Afrique. Elle vient en paix dans la région sans commettre les mêmes erreurs des européens », dit-il. Il explique que Maurice est le premier pays africain à signer un accord préférentiel bilatéral avec la Chine, qui y ouvre, d’ailleurs, une ville intelligente pour des activités d’externalisation.
Malgré le blocage des principales routes à St-Denis, les délégations étrangères ont eu l’occasion de visiter deux lieux d’intérêts scientifiques et culturels respectivement. Le premier est le Cyclotron Réunion océan Indien (CROI), une plateforme regroupant plusieurs laboratoires de recherches avec des experts de la région. Il abrite le seul accélérateur de particules de la région, ainsi que d’autres préparations radios pharmaceutiques. Le second a eu lieu à la Cité des Arts dédiée au développement des arts, de la création à leur diffusion.
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