Deux enseignants agressés en une semaine

L’indiscipline fait rage dans certains collèges. En une semaine, deux enseignants ont été malmenés par des élèves. Le ministère affirme qu’il suit ces cas de près et qu’un comité se penche sur les sanctions à infliger aux assaillants. Deux cas d’agression contre des enseignants ont été rapportés au ministère de l’Éducation durant la semaine écoulée. Le premier a eu lieu dans un collège d’État du Nord. L’incident a éclaté après qu’un enseignant a demandé à un marchand de vider les lieux. Ce dernier vendait des gâteaux à travers la clôture de l’établissement, ce qui constitue une violation des règles imposées par la direction. Mécontent, un des fils du marchand qui fréquentent le collège s’en est pris à l’enseignant. Il a attendu que ce dernier soit dans un lieu isolé pour lui asséner des coups, avec l’aide d’un camarade. L’autre incident a eu lieu, il y a quelques jours, dans une institution des Plaines-Wilhems. Un élève a infligé des coups de poing à une enseignante avant de lui tirer les cheveux en pleine classe. L’élève avait, en fait, mal digéré les remarques que cette dernière lui a faites en présence de ses camarades. Ally Yearoo, le président de l’Education Officers’ Union, se dit outré face à de tels comportements. « En une semaine, il y a eu pas moins de deux agressions perpétrées sur des enseignants dans des collèges de garçons. Le ministère se doit d’agir au plus vite…» prévient-il.

« Prêts à manifester »

Vikash Ramdonnee, le président de la Government Secondary School Teachers’ Union, déplore, pour sa part, le fait que la violence continue de faire rage au sein des collèges, malgré la publication d’un ‘Student Behaviour Policy’, en début d’année. À tel point, dit-il, que les enseignants ne se sentent plus en sécurité. « Ils sont à risque. Les responsables auraient dû envoyer un signal fort aux élèves qui commettent de telles offenses. Au cas contraire, d’autres pourraient être tentés de les imiter. Les enseignants sont prêts à descendre dans la rue si nécessaire pour qu’ils soient respectés », soutient Vikash Ramdonnee. Au niveau du ministère de l’éducation, un préposé nous a affirmé que les deux cas sont suivis de près et que des enquêtes ont été instituées. Un comité disciplinaire se penche aussi sur les sanctions à infliger aux élèves concernés et le soutien psychologique à apporter aux enseignants malmenés. Dans le cas de l’enseignante agressée, la direction de l’établissement a décidé de lui confier un autre groupe d’élèves.