Jenny Emilie et son amie proche, Simla Ramkissoon, tous deux dans la quarantaine, sont dans un état critique. Elles ont été grièvement brulées jeudi soir, à priori suite à une dispute qui a eu lieu au domicile de Jenny, à EDC, Rose-Belle. Les raisons qui ont mené à ce drame demeurent floues. Les familles des deux victimes sont bouleversées.
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Alicia vit avec son compagnon chez sa mère, Jenny Emilie. Toujours sous le choc, elle revient sur cette terrible soirée. Sa maman, qui est veuve, est âgée de 41 ans. Elle est très proche de son amie Simla Ramkissoon, une habitante de Cluny qui travaille dans une station-service. Depuis que les deux femmes se connaissent, Simla, 46 ans, a pris l’habitude de venir rendre visite à Jenny. Le jeudi 31 mars dernier, elle est venue la voir vers 17h00. « Mo pa tro koz avek li. Selman enn bonzour, bonswar », explique-t-elle.
Plus tard, aux alentours de 20h15, Alicia se trouvait dans la cuisine quand elle a entendu du bruit en provenance de la chambre de sa maman. « Mo ti dans la kwizine. Mo tann tapaz parey kan en ver pe krazer », relate-t-elle. La jeune femme s’est précipitée pour voir ce qui se passait. Une fois dans la chambre, elle a été choquée par l’attitude de Simla. « Madam la ti pe devir ban zafair partou. Li ti mari en koler », se souvient-elle.
Selon ses dires, l’instant d’après, Simla s’est emparée d’une bouteille d’alcool. « Linn pren enn boutey lalkol, linn zet sa lor li, linn alim enn briket », poursuit Alicia. Tout s’est passé en une fraction de seconde. « Mon trouve li kommanse flamber. Mo truv li riss mo mama ek li. Mo mama ape pousse li, me lin persiste pu trap mo mama kin tomber », ajoute la jeune femme. Le compagnon de cette dernière, alerté par les cris, a accouru. En voyant les deux femmes en feu, il a alerté les proches et s’est saisi d’une couverture et d’un récipient d’eau pour éteindre le feu.
Une ambulance et la police de Rose-Belle ont été mandés sur les lieux. Anikate, le fils de Simla Ramkissoon, a aussi été prévenu. « Une des filles de l’amie de ma mère m’a appelé pour m’avertir du drame. Elle m’a informé que ma mère a été brulée et qu’il fallait que je vienne sur le champ. Puis, j’ai reçu un second appel. C’était ma mère. Lin dir mwa, monn brile. Apre mo gagn enn troiziem call ki dir moi all lopital Candos, mais mo ti fini ariv Rose-Belle », nous raconte-t-il.
« Je suis allé à la maison de Jenny et j’ai vu que l’ambulance était déjà sur place. Il y avait beaucoup de monde. Une fois à l’intérieur, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup d’eau sur le sol. Quand je suis rentrée dans la chambre où a eu lieu le drame, ma maman était là. Les infirmiers et le médecin du SAMU étaient en train de s’occuper d’elle. Elle m’a affirmé qu’elle était seulement brulée, mais le docteur m’a fait comprendre qu’elle était dans un état critique. Elle a subi des brulures au bas du corps, sur le visage et les cheveux », explique son fils qui a été sommé de quitter la chambre.
Après avoir reçu les premiers soins sur place, les deux victimes ont été transportées à l’hôpital Victoria, Candos. Elles ont été admises à la salle des grands brulés aux soins intensifs. Les circonstances entourant le drame n’ont pas encore été établies. En effet, vu leur état de santé, les deux femmes n’ont pas été en mesure de donner plus de détails aux enquêteurs. Ces derniers ont interrogé Alicia ainsi que son compagnon.
Entre-temps, Anikate veut voir plus clair dans cette affaire qui bouleverse les deux familles. Il se pose plusieurs questions. « Je ne comprends pas. J’entends deux versions sur ce qui s’est passé. Si ma mère s’était immolée, elle aurait dû être la seule à se retrouver dans cet état. Comment se fait-il que son amie ait été aussi brulée ? », a-t-il confié. « Ma mère et cette dame sont des amies proches. Elle est une personne joviale et populaire. Ce n’est pas dans sa nature de se mettre en colère ou d’agresser les gens », a-t-il ajouté.
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