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Des employées auraient été contraintes de se dévêtir : allégation de fouille corporelle dans une usine

C’est une mère révoltée qui est intervenue sur les ondes, durant la semaine écoulée, pour dénoncer un incident qui se serait produit dans une usine. « À défaut des femmes concernées qui craignent de porter plainte de peur de représailles, je viens dénoncer le comportement inqualifiable, indécent d’un employeur à l’égard de ses salariées »,  explique Mirella à l’antenne.

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Sept employées d’une usine auraient fait les frais d’un comportement dégradant qui viole la dignité humaine. Un traitement d’un autre âge décidé par un employeur. Les sept employées se seraient rendues aux toilettes avant de quitter leur lieu de travail. Elles auraient été soumises, ensuite, à une fouille corporelle. Le plus odieux dans la chose, c’est qu’elles auraient été forcées à se déshabiller devant leurs autres collègues. Pis : ce n’est même pas un officier de l’administration, ni un agent de sécurité qui aurait procédé à cet examen corporel, mais une employée comme elles. Le comble serait que, deux jours après cet incident, l’administration a convoqué les sept femmes pour les menacer de renvoi si elles faisaient part de cet incident à quiconque.

Interrogé par la rédaction d’Xplik ou K, un représentant du ministère du Travail a condamné une telle pratique qui viole les droits du salarié et les dispositions de la Private Security Act sur les fouilles. « Les dispositions de la loi concernant les fouilles ne peuvent s’appliquer qu’aux seuls objets (sac, sacoche) et ne peuvent en aucune façon s’appliquer aux fouilles corporelles (Body search), une prérogative réservée aux seuls agents de police et certainement pas aux vigiles ou à un simple employé d’une entreprise. En cas de doute sur un salarié (soupçonné de vol, par exemple), le seul recours d’un employeur est de solliciter la police. En aucune façon, on ne peut contraindre un salarié à une fouille corporelle contre son gré », indique-t-il.

Le représentant du ministère du Travail a demandé à Mirella de lui fournir les coordonnées de cette entreprise. « Une enquête sera initiée sur ces graves accusations, et si elles sont fondées, des sanctions seront prises », ajoute l’officier.

 

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