Des agents de la SMF mécontents

Des agents de la Special Mobile Force (SMF) se disent frustrés par les décisions prises par la haute hiérarchie. Depuis le début de la semaine, 46 officiers ont été transférés en interne. Des correspondances ont été adressées à l’adjudant en vue de fixer une rencontre avec des porte-parole des agents de la SMF. 

Mais ces appels sont restés sans réponse. Ils ne cachent pas leur agacement face à ces transferts. Dans les milieux de ce groupe de soldats ciblés par les transferts internes, on évoque un sentiment de frustration et de dénigrement. 

« Nous avons l’impression qu’on protège un groupe en brisant le nôtre. Pourquoi sommes-nous punis de la sorte alors que nous n’avons commis aucune faute ? », laisse entendre l’un d’eux. 

De plus, on apprend que certains des policiers ciblés par l’exercice de transferts comptent plus de dix années à leurs postes respectifs. Certains évoquent un manque de coordination et d’organisation. 

Ils déplorent une mauvaise préparation du calendrier de travail par les responsables. « Il n’y a pas d’heure fixe. On nous appelle n’importe quand pour nous dire de venir travailler la nuit. » Malgré cette situation, les policiers disent avoir répondu positivement et dans la discipline, spécialement durant les périodes de calamités, telles que les cyclones ou les inondations. 

Depuis mardi, des agents de la SMF ont adressé des correspondances à leur haute hiérarchie pour tenter d’avoir une explication sur les transferts en interne. Mais ils sont restés sur leur faim. Ils n’ont reçu aucune réponse à leurs demandes. 

Dans les couloirs, les responsables expliquent que les transferts en interne relèvent de la prérogative du commandant de la SMF. « Tout transfert passe par lui et c'est lui qui les approuve. » Ces décisions sont qualifiées de procédures normales, comme cela se fait dans la force policière, durant les transferts.