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Déplacement des pylônes et lignes de haute tension : Metro Express doit Rs 38 millions au CEB 

pylônes Un pylône de 66 kV placé dans la région de St-Louis.

La Metro Express Ltd (MEL) doit Rs 38 343 426 millions au Central Electricity Board (CEB). Ce montant représente plusieurs factures pour des travaux de déplacement des lignes de haute tension effectués depuis 2018. Selon un Senior Engineer au CEB, les factures restent impayées.

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Metro Express Ltd doit une somme de Rs 38 343 426 au CEB pour des travaux entourant le déplacement des pylônes à St-Louis et Camp-Chapelon. 

Au début des travaux pour la mise en œuvre du Metro Express, en décembre 2017, Larsen & Toubro aurait informé le CEB que le tracé se rapprochait de la ligne de haute tension de 66 kV. «Exceptionnellement et en raison d’un projet d’envergure nationale, le CEB a dû déplacer sa structure (Latisse Tower). Un consultant sud-africain (de Trans-Africa Project) a été approché, car cela impliquait l’intégrité du réseau en fourniture d’énergie électrique», précise un ingénieur du CEB. 

Le CEB a soumis ses estimations en avril, août et septembre 2018. Dans le courant de l’année, MEL, le ministère des Finances et L&T ont été sollicités à quatre reprises. En vain. L’estimation menée par le CEB pour le déplacement des câbles à moyenne tension était de Rs 450 M. D’après le rapport final, le déplacement approximatif était de Rs 400 M. Ce qui fait qu’un montant de Rs 50 M est nécessaire pour régler la note. Ces données auraient été présentées au conseil d’administration du CEB en juillet. La direction du CEB aurait même conclu que c’est MEL qui doit régler la note. 

Das Motanah, CEO de MEL : «Metro Express ne doit rien au CEB»

MEL réalise actuellement un parc récréatif à l’arrière du CEB de Rose-Hill. L’organisme dispose de 9 lignes souterraines de moyenne tension. En juin, une demande a été formulée par le CEB au MEL pour le déplacement de ces lignes afin de faciliter le parc récréatif. En juillet, le conseil d’administration du CEB a décidé de régler la note en déboursant des caisses de l’organisme. Les contracteurs du CEB ont été approchés et les travaux sont en cours. 

MEL et L&T feraient-elles fi des normes établies de sécurité ? Dans une correspondance du CEB à la MEL, en 2017 il était question qu’elles doivent établir une ‘clearance’ de 7.5 m (horizontal et vertical) entre les structures relatives au Metro Express et les lignes de 66 kV. Mais la direction du CEB a remarqué que MEL et L&T n’ont pas respecté ces normes. Des poteaux cylindriques en acier, visant à l’énergie directe aux trains du Metro Express, se trouvent à plusieurs endroits sur le tracé. « Un de ces poteaux, se trouvant à proximité d’une usine à Pailles, est de 3.4 m au lieu de 7.5 m avec le réseau de 66 kV du CEB. C’est dangereux, car une telle proximité peut provoquer des accidents mortels. En été, la chaleur mènera à une expansion et l’affaissement des lignes. Cette situation pourrait mener à une diminution de l’espace (‘vertical clearance’) », explique un ingénieur du CEB qui travaille sur le projet.


XLD : «Le GM met-il la vie des Mauriciens en danger ?» 

Le leader de l’opposition, Xavier Luc Duval, estime que le ministre Bodha prétend avoir reçu un « draft indépendant Safety Assessment Report » alors que les travaux sont incomplets et aucun train n’a pu jusqu’à présent parcourir le trajet en entier. Encore plus grave, précise XLD, le contrat de Metro Express prévoit à l’article 7.2 une période d’essais de 60 jours avant la mise en opération commerciale des trains. « Comment concilier cela avec les réponses du ministre Bodha mardi ? Dans son empressement, pour des raisons politiques, le gouvernement met-il la vie des Mauriciens en danger ? Une réponse immédiate est attendue de Metro Express Limited, sinon je reviendrai sur toute cette question au Parlement », ajoute-t-il.


Das Motanah, CEO de MEL : «Metro Express Ltd ne doit rien au CEB»

« MEL ne doit rien au CEB ! », déclare le CEO de la Metro Express Ltd au Défi Quotidien. « Je dois toutefois ajouter que le CEB nous aide énormément en fournissant de l’énergie et les travaux progressent positivement », précise Das Motanah. Selon notre interlocuteur « le CEB effectue actuellement des tâches sur le tracé du Metro Express, comme par exemple le raccordement en énergie et la direction de l’organisme sera rémunérée pour son travail ». « Un budget a d’ailleurs été voté pour cela… », termine Das Motanah. Concernant le montant de Rs 12 M décaissé par le CEB, Das Motanah est d’avis qu’une décision a dû être prise au niveau du ministère de tutelle.


Dans une déclaration au Défi Quotidien : le directeur du CEB p.i confirme les «dettes» de MEL

Le directeur général du CEB par intérim (Ag. General Director), Shamshir Mukoon, a été sollicité mercredi soir par Le Défi Quotidien pour une déclaration. Il confirme que MEL n’a pas encore réglé les montants réclamés par le CEB. « Le CEB a effectué beaucoup de travaux sur le site du Metro Express. Le déplacement de pylônes, dont le montant de Rs 38 343 426, qui n’a pas encore été réglé par MEL, est l’un des travaux entrepris par le CEB. Il y a tant d’autres tâches qui ont été effectuées. Certains travaux ont été payés et d’autres non. Mais le CEB a envoyé un ‘claim’ et MEL devra régler les dettes», dit-il.

Concernant le montant de Rs 12 M que le CEB aurait déboursé de ses caisses pour le déplacement des 9 lignes sousterraines dans la région de Rose-Hill, Shamshir Mukoon soulignera qu’ « une autre ‘claim’ a été envoyée à MEL pour le paiement ». Pour ce qui est du « non-respect de sécurité » sur certains sites se trouvant sur le tracé du Metro Express, Shamshir Mukoon ajoutera que « MEL doit respecter les conditions de sécurité » et que « le CEB doit toutefois isoler certaines lignes ». 

 

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