Le ministère des Finances a donné le coup d’envoi des consultations pré-budgétaires 2018-2019 avec un appel aux départements publics pour soumettre leurs propositions pour les trois prochaines années fiscales.
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«Notre économie manifeste des signes constants de reprise vers une croissance plus élevée. Nous avons obtenu des résultats concrets dans la lutte contre la pauvreté absolue et dans l’amélioration de la qualité de vie des familles à faibles revenus. » C’est ce qu’a fait ressortir Dev Manraj, secrétaire financier dans une note circulaire, en date du 15 mars, adressée aux ministères. « En 2018-2019, on devrait constater davantage de progrès si nous maintenons une responsabilité financière solide comme nous l’avons fait ces deux dernières années, d’autant plus que l’économie globale fait mieux que les années précédentes. »
Dans une certaine mesure, les propos du secrétaire financier lèvent le voile sur le budget 2018/2019 du gouvernement. On le sait déjà, avec les grands chantiers d’intérêt public, l’État doit faire le choix entre injecter des finances pour doper l’économie et le contrôle de la dette publique. L’État choisit donc de ménager la chèvre et le chou.
Les ministères et départements ont jusqu’au 6 avril prochain pour faire parvenir leur propositions en termes de dépenses et de revenus pour les années financières 2018/2019, 2019/2020 et 2020/2021. Dans cette note circulaire, la responsabilité fiscale revient à chaque paragraphe, tel un leitmotiv. L’État n’empruntera que pour financer les projets, signifiant au passage que les revenus devront suffire pour couvrir les dépenses. D’ailleurs, le gouvernement devra aussi respecter ses engagements pour ramener la dette publique à 60 % du Produit intérieur brut pour 2020/2021.
L’État doit poursuivre ses efforts dans ses réformes économiques et sociales visant à entraîner une croissance plus élevée, à la création plus rapide d’emplois et à l’amélioration de la qualité de vie des Mauriciens. Tout en œuvrant dans cette direction, les ministères ont été invités à prendre en considération les contraintes fiscales qui balisent le champ d’action du gouvernement. Ils devront donc faire preuve d’innovation avec des mesures bien définies.
Dans le même ordre d’idées, Dev Manraj fait ressortir que la trésorerie publique fera de sorte à contenir les dépenses récurrentes dans le processus d’allocation de fonds. « Your proposals should, therefore, reflect this fiscal stance. As regards the capital budget, you should prioritize your projects and ensure that expenditure proposals are made based on a realistic implementation plan », précise-t-il.
Par ailleurs, pour les prochains budgets, le ministère des Finances ne communiquera aucune limite aux ministères. Ce faisant, la trésorerie publique sera en meilleure position d’allouer de manière optimale les ressources en se basant sur les priorités nationales.
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