Faits Divers

Demande d’extradition en cours : arrêté à Maurice, le couple Sicart veut être libéré sous caution

Jonathan Sicart et Carine Sicart-Callejo, les anciens patrons d’une société toulousaine, ont été arrêtés le 13 juin. La police objecte à leur demande de libération sous caution, soutenant qu’ils sont recherchés en France.

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C’est à 13  heures ce vendredi 16 juin que la cour correctionnelle de Port-Louis se prononcera sur la demande de remise en liberté sous caution formulée par Jonathan Sicart et son épouse Carine Sicart-Callejo. Ce sont Mes Gavin Glover, Senior Counsel et Yahia Nazroo, les avocats du couple, qui ont présenté la motion, en attendant que les procédures d’extradition des anciens patrons de Callejo-transports vers la France s’achèvent. 

Le couple, qui était recherché par Interpol depuis le 21  octobre 2015 et par la police française, a été arrêté à Maurice le mardi 13  juin, à sa résidence à Case-Noyale. Mari et femme sont soupçonnés d’escroquerie, d’usage de faux et d’abus de confiance, en marge d’une fraude alléguée de 10  millions d’euros commise au préjudice d’une entreprise toulousaine, Callejo-transports, dont ils étaient les patrons. Cette fraude a mis en péril l’avenir de 230 employés de la firme spécialisée dans l’acheminement de marchandises et basée près de Toulouse en France.

Mardi, lors des débats entourant la motion, la police a objecté à la requête. C’est l’inspecteur Ranjitsingh Ruchaia du Central Criminal Investigation Department (CCID) qui a été appelé à la barre pour soutenir l’objection. Contre-interrogé par Me Gavin Glover, le policier a concédé que les passeports des Sicart ont expiré. Il a précisé qu’il n’y a, à ce jour, aucune interdiction de quitter le pays qui pèse contre eux.
Au cours de son exposé, Me Yvan Jean Louis, Principal State Counsel du bureau de l’Attorney General, a soutenu qu’il existe la possibilité que les suspects fuient la justice, une fois libérés sous caution. Il a mis l’accent sur le cas de Christophe Caterino, ancien chef de cabine d’Air France qui avait fui la justice mauricienne en 2009, avant d’être rattrapé en France vingt mois plus tard.

Lui donnant la réplique, Me Gavin Glover a rétorqué que le couple a des entreprises à Maurice de même qu’une fille qui doit prendre part aux examens du baccalauréat lundi prochain. L’avocat a ajouté que la cour peut imposer des conditions strictes pour leur remise en liberté, en l’occurrence un couvre-feu ou des assignations à résidence, voire l’obligation de se présenter régulièrement au poste de police de leur localité.
De son côté, la Financial Intelligence Unit a pu retracer à Maurice la somme de 33 000 euros (soit environ Rs 1,2  million) appartenant au couple.

 

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