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Dégradation des mœurs : quand la spirale de la violence gagne du terrain

6 609 crimes et agressions ont été signalés à la police depuis le début de janvier 2024.
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Depuis plusieurs mois, la violence prend de l’ampleur dans le pays. Vols, agressions, incivilités, homicides… Ce qui soulève des questions sur l’érosion des valeurs. Les causes seraient une perte de repères, un individualisme exacerbé... Dossier. 

Trois hommes âgés de 28, 35 et 70 ans ont été grièvement blessés lors d’une altercation au sabre et à la matraque au rond-point de Camp-Yoloff, à Port-Louis, le vendredi 17 mai. Ce serait un règlement de comptes entre deux groupes. L’homme âgé de 70 ans a rendu l’âme. Ce cas de violence a choqué un grand nombre de personnes. 

Le maintien de l’ordre occupe une place centrale dans les débats, à cause de la recrudescence de la criminalité dans le pays. Les statistiques notent une légère hausse du taux de criminalité, marquée par une augmentation des délits signalés à la police. Les vols, les meurtres et les actes de violence sont en augmentation. Des citoyens prendraient la justice entre leurs mains, ce qui suscite des préoccupations. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent l’agression de voleurs pris en flagrant délit. 

Dr Roukaya Kasenally, chargée de cours et membre fondatrice de la Mauritius Renewal Society, concède que notre société est rongée par des maux profonds. Il y a la pauvreté, les inégalités sociales et l’érosion des valeurs morales qui donnent lieu à une insécurité croissante. Pour elle, il y a « un écosystème qui favorise la violence ». 

En chiffres 

D'après les autorités mauriciennes, près de 6 609 crimes et 50 922 délits ont été signalés à la police entre le 1er janvier et le 16 avril 2024. Ces chiffres soulignent l'ampleur de la criminalité et les défis continus auxquels font face les forces de l'ordre. 

Affaires pénales

6609 

Affaires de délit

50922

Pauvreté et inégalités sociales 

Selon notre interlocutrice, la pauvreté et l’inflation sont deux facteurs importants liés à cette problématique. « La pauvreté touche de nombreuses personnes. Ce qui limite l’accès à l’emploi, à l’éducation, etc. Cette situation, conjuguée à la cherté de la vie, nourrit un sentiment de frustration. Ce qui aggrave les problèmes sociaux et peut se transformer en violence », explique Dr Roukaya Kasenally. 

Érosion des valeurs morales et éthiques 

Dr Roukaya Kasenally, chargée de cours et membre fondatrice de la Mauritius Renewal Society
Dr Roukaya Kasenally, chargée de cours et membre fondatrice de la Mauritius Renewal Society

Elle évoque aussi un vide moral qui fragilise la société. « La disparition des valeurs traditionnelles et l’absence de modèles positifs laissent un vide moral dans la société mauricienne. On dit que l’exemple vient d’en haut, sauf qu’il n’y a pas de role models. La corruption et le manque d’éthique au sein des organismes minent la confiance dans les autorités », fait-elle observer. Elle estime que ces facteurs contribuent à l’effritement du tissu social. 

Insécurité et défaillances 

Notre interlocutrice met aussi en avant qu’un sentiment d’impunité encourage la violence ainsi que la « weaponisation » de la police par l’État. « Le manque de confiance dans la police et la perception d’une impunité grandissante incitent les comportements déviants. La “ weaponisation ” de la police crée un climat de peur et de ressentiment, alimentant un cycle de violence. La lenteur des procédures judiciaires renforce le sentiment d’injustice et d’impuissance. Ce qui pousse certaines personnes à prendre la justice en main », ajoute-t-elle. 

Prolifération de la drogue 

Dr Roukaya Kasenally poursuit que la drogue est également un fléau qui alimente la criminalité et la violence. « Je blâme aussi la prolifération de la drogue. Certains sont prêts à tout pour avoir de l’argent pour se procurer leurs doses quotidiennes. C’est un problème grave qui fragilise une société déjà vulnérable. » 

Maurice est perçu comme une société dont l’économie repose largement sur le tourisme. Selon elles, les touristes remarquent ces tendances en matière de criminalité et de violence. Ce qui pourrait les dissuader de visiter l’île. « Il est important de noter la recrudescence des crimes dirigés contre les touristes. C’est extrêmement préoccupant. Nous devons prendre des mesures pour rétablir l’ordre et la sécurité. »

Manque de confiance 

Rajen Suntoo, sociologue.
Rajen Suntoo, sociologue.

La perte de confiance dans les institutions et l’absence de leadership aggravent la crise et poussent certains citoyens à prendre la justice en main. « Il est vrai que certains citoyens se sentent abandonnés par les autorités chargées de faire respecter la loi. Ils sont confrontés à des vols répétés dans leurs plantations ou à d’autres infractions. Lorsque la police semble inefficace ou que le système judiciaire prend trop de temps pour traiter les affaires, il y a le ras-le-bol. Ce qui pousse certaines personnes à prendre la loi entre leurs mains », indique-t-elle. 

Cependant, ce sont des cas isolés et généraliser ce comportement à l’ensemble de la population serait une erreur. 

Faillite de la famille 

Le sociologue Rajen Suntoo avance qu’il est crucial de reconnaître un aspect important : la modernisation en cours à Maurice et le développement rapide. « Dans ce contexte, la famille joue un rôle essentiel. Mais parfois, elle n’arrive pas à remplir correctement sa fonction de resocialisation des membres, en particulier des enfants. Lorsque des problèmes surgissent au sein des familles, ils peuvent déstabiliser leurs membres. On constate souvent un manque de responsabilité et de discipline. Ce qui entraîne des comportements indésirables et une perte de repères moraux dans la société qui évolue rapidement. », affirme notre interlocuteur. 

Vide 

Il poursuit qu’à l’école, le rôle est différent. « Son objectif principal est d’offrir une éducation formelle, mais la famille devrait être le pilier pour transmettre des valeurs et cultiver les enfants. C’est à la maison que les enfants passent la majeure partie de leur temps. Donc si la famille ne remplit pas son rôle, cela crée un vide. » 

Le sociologue avance que les institutions religieuses ont également un rôle à jouer dans le renforcement des valeurs familiales et sociétales. « Les leaders religieux doivent redoubler d’efforts pour inculquer ces valeurs aux adultes et surtout aux enfants. »

Discipline 

Il avance aussi que les familles doivent être capables de bien vivre ensemble, en enseignant à leurs enfants de bonnes valeurs et en leur montrant la bonne façon de vivre. « Chaque membre de la société a un rôle à jouer pour éviter les mauvaises actions et maintenir la discipline. Les familles doivent discipliner leurs enfants et corriger les comportements indésirables », recommande-t-il.

Shiva Coothen : « La montée de la violence est souvent liée au problème de la drogue »

Shiva Coothen

Le responsable de communication de la police, l’inspecteur Shiva Coothen explique que la police déploie tous les moyens pour assurer la sécurité et l'ordre public à Maurice. « Plusieurs stratégies ont été mises en place avec les différentes unités. Un plan stratégique est en vigueur, visant à augmenter la visibilité policière et à réagir rapidement aux informations recueillies après analyse. Des patrouilles sont effectuées quotidiennement, avec des points de contrôle et des déploiements systématiques pour prévenir les incidents. La vigilance est renforcée en réponse à la situation prévalente », fait ressortir notre interlocuteur. 

Toutefois, il concède que malgré la présence policière accrue sur l’île, certains individus sont décidés à prendre la loi entre leurs mains, ce qui est illégal et potentiellement dangereux. Il ajoute : « La loi autorise les citoyens à arrêter un suspect pris en flagrant délit, mais cela ne justifie pas la violence. Il est essentiel de laisser la justice suivre son cours de manière équitable. Les actions impulsives, souvent sous l'influence de la colère ou de la provocation, peuvent entraîner des conséquences tragiques ». Il évoque les raisons derrière les actes de violence. « La montée de la violence est souvent liée au problème de la drogue, qui touche également les familles. Les parents sont parfois victimes de la violence de leurs propres enfants, pris dans le cercle vicieux de la toxicomanie. La police est déterminée à lutter contre ce fléau et à assurer la sécurité de tous les citoyens », affirme-t-il. 

De plus, ajoute-t-il, la communauté a aussi un rôle à jouer dans la prévention du crime en soutenant la police et en signalant toute activité suspecte. « Il faut sensibiliser chacun et encourager les parents à prendre leurs responsabilités dans l'éducation de leurs enfants. Il est crucial de ne pas sous-estimer l'importance de l'éducation dès le foyer pour prévenir la délinquance juvénile et les comportements déviants », préconise l’inspecteur Shiva Coothen. 

Ashitah Aujayeb-Rogbeer, criminologue : « Il faut punir de manière sévère » 

« Le nombre de crimes est en augmentation. Cette hausse peut être attribuée à une variété de facteurs, notamment la précarité. En effet, de nombreuses personnes dans le besoin se tournent vers des activités criminelles, telles que le vol avec violence. Elles sont prêtes à tout, même à blesser ou à tuer pour obtenir de l’argent ou d'autres gains économiques. Cette situation crée un climat d'insécurité dans le pays. Il est donc impératif d'augmenter le nombre de patrouilles et de renforcer la présence policière dans les diverses régions de l’île. Les voleurs doivent être punis de manière sévère pour dissuader les autres de commettre des crimes similaires. Un coup de poing sévère contre les crimes est nécessaire pour que le système de justice criminelle fonctionne efficacement ». 

Ce que dit la loi 

Le Code pénal définit les infractions punies par la loi (article 2). Elles peuvent être classées en trois catégories : les crimes, les délits et les contraventions. 

L'article 4 du Code précise que les crimes sont des infractions passibles de : 

(a) travaux forcés 
(b) une amende supérieure à Rs 5 000 
L'article 5 du Code définit les délits comme des infractions passibles de : 
(a) un emprisonnement de plus de 10 jours 
(b) une amende supérieure à Rs 5 000 
Enfin, l'article 6 du Code stipule que les contraventions sont des infractions passibles de : 
(a) un emprisonnement ne dépassant pas 10 jours 
(b) une amende ne dépassant pas Rd 5 000 

Les crimes regroupent notamment les infractions contre les personnes, telles que le meurtre, l'homicide involontaire et les coups et blessures volontaires, ainsi que les infractions contre les biens commises avec violence ou d'autres circonstances aggravantes. 

Les infractions relevant de la catégorie des délits comprennent des infractions telles que le vol simple, les agressions et d'autres crimes de nature moins grave. 

Les solutions préconisées 

Face à ce tableau sombre, nos intervenants pensent qu’il est urgent d'agir et de mettre en place des solutions multidimensionnelles pour s'attaquer aux racines profondes de la violence à Maurice. 
Renforcer les programmes de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales est essentiel pour offrir aux citoyens des opportunités et leur permettre de s'épanouir. 

Promouvoir des valeurs morales et éthiques fortes à travers l'éducation, la sensibilisation et la promotion de modèles positifs est crucial pour reconstruire le tissu social et redonner confiance aux citoyens. 

Restaurer la confiance dans les institutions en luttant contre la corruption, en renforçant la police et en améliorant l'efficacité du système judiciaire est indispensable pour garantir la sécurité et l'État de droit. 

Mettre en place des stratégies efficaces de lutte contre la drogue en s'attaquant à la fois à l'offre et à la demande est nécessaire pour briser le cycle de la violence et de la criminalité. 

Favoriser le dialogue social, renforcer la cohésion communautaire et promouvoir des initiatives citoyennes positives est essentiel pour reconstruire une société unie et solidaire. 

Avec des mesures concertées et en mobilisant tous les acteurs de la société, il est possible de construire un avenir plus sûr et plus prospère pour tous les Mauriciens.

Renforcer des mesures de prévention 

Le rapport de l’Indice Mondial du Crime Organisé pour l’île Maurice présente des données clés sur la criminalité et la résilience du pays face à celle-ci. Ces données montrent que, bien que le pays ait une résilience modérée face à la criminalité organisée, il existe des défis spécifiques, notamment dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière. La traite des personnes et le trafic d’armes sont présents, mais à un niveau relativement faible. La coopération internationale et la capacité de réglementation économique sont des points forts pour le pays. Il est essentiel de continuer à renforcer les mesures de prévention et d’améliorer les systèmes judiciaires pour maintenir et améliorer la résilience de Maurice face à la criminalité organisée.  

Voici quelques points saillants  

Score de Résilience (2023) : 

5,54/10 - Maurice se classe 56e sur 193 pays au niveau mondial, 5e sur 54 pays africains, et 2e sur 13 pays d’Afrique australe. 

Score de Criminalité (2023) : 

4,37/10 - Maurice se classe 138e sur 193 pays au niveau mondial, 45e sur 54 pays africains, et 8e sur 13 pays d’Afrique australe. 

Marchés Criminels (2023) : 

4,13/10 - Indicateur des marchés criminels, incluant la traite des personnes et le trafic d’armes. 

Acteurs de la Criminalité (2023) : 

4,60/10 - Évaluation des acteurs impliqués dans la criminalité, y compris les réseaux criminels et les acteurs intégrés à l’État. 

 


La violence et les actes violents peuvent être influencés par divers facteurs psychologiques

Agressivité mal contrôlée : Lorsque l’agressivité n’est pas canalisée ou régulée, elle peut se transformer en violence. Les individus qui ont du mal à gérer leur agressivité peuvent être plus enclins à des comportements violents. 

Troubles psychiques : Certains troubles mentaux, tels que la schizophrénie, la bipolarité ou les troubles de la personnalité, peuvent augmenter le risque de comportements violents. 

Traumatismes passés : Les personnes ayant vécu des traumatismes, qu’ils soient physiques, émotionnels ou sexuels, peuvent développer des réactions violentes en réponse à leurs expériences passées. 
Stress et frustration : Des niveaux élevés de stress, de frustration ou d’anxiété peuvent conduire à des débordements émotionnels et à des comportements violents. 

Modélisation sociale : L’observation de comportements violents dans l’environnement familial, les médias ou la société peut influencer les individus à reproduire ces actions. 

Problèmes de gestion de la colère : Une mauvaise gestion de la colère peut entraîner des explosions de violence lorsqu’une personne se sent provoquée ou menacée. 

Impulsivité : Les individus impulsifs ont tendance à agir sans réfléchir aux conséquences, ce qui peut les amener à commettre des actes violents. 

Désensibilisation à la violence : Une exposition répétée à la violence peut réduire la sensibilité d’une personne aux conséquences négatives de ses actions. 

Croyances déformées : Des croyances erronées, telles que la justification de la violence pour résoudre des problèmes, peuvent encourager des comportements agressifs. 

Pressions sociales et culturelles : Les normes sociales et culturelles peuvent influencer la perception de la violence comme moyen de résoudre des conflits ou de défendre son honneur


Des propositions pour renforcer le ‘Law & Order’ par les politiques 

La hausse de la criminalité suscite des inquiétudes croissantes au sein de la population. Celle-ci se sent de plus en plus vulnérable face à cette menace, alimentant un sentiment d'insécurité. Cette situation préoccupante interpelle de nombreux acteurs, en particulier les hommes politiques. 

José Moirt, avocat et membre de Linion Pep Morisien, explique la proposition principale : la création d’un ministère de l’Intérieur. Il souligne : « Actuellement, ce ministère relève du Premier ministre et il s’en occupe à temps partiel. Or la situation du pays impose la présence d’une personne à temps plein pour superviser les questions de sécurité intérieure ». 

Selon lui, la police nécessite une réforme urgente, car sa structure actuelle ne permet pas une lutte efficace contre la criminalité. Il insiste : « La démoralisation au sein de la police est palpable. Il est impératif d’identifier les compétences et de les placer à des postes adéquats pour remédier à cette situation ». 

Concernant l'effectif policier, José Moirt estime que le trafic de drogue est alarmant, alimentant la violence dans le pays. Il déclare : « Sans une action décisive dans ce domaine, la situation risque de s’aggraver davantage. 12 000 policiers, dont seulement 449 affectés à l’Anti-Drug & Smuggling Unit, ne peuvent lutter efficacement contre le trafic de drogue ». 

Le leader de l’opposition et responsable du dossier réforme institutionnelle au sein du Parti travailliste, Shakeel Mohamed, constate que la situation par rapport au ‘Law & Order’ va « de mal en pis ». Il affirme : « Political will to invest time and brain power to change things. That will be my mission in the new government ». 

Shakeel Mohamed affirme que le maintien de l'ordre et de la sécurité représente « un chantier en lui-même ». Il met en lumière une profonde frustration parmi les policiers, attribuée au manque d’outils appropriés, aux salaires insuffisants et à l’absence de méritocratie. Il explique : « La promotion est basée sur des connexions politiques plutôt que sur le mérite. Ce qui décourage de nombreux policiers compétents et motive plutôt ceux qui sont proches des ministres ou des personnalités influentes. Beaucoup envisagent de quitter le service et d’émigrer, faute de perspectives de carrière ». 

Pour remédier à cette situation, plusieurs mesures doivent être prises, selon l’avocat. Il soutient : « Il est impératif de rétablir la valeur du travail des policiers et d’assurer des salaires équitables. Les méthodes de promotion doivent aussi être revues. Un organisme indépendant chargé de l’évaluation et de l’attribution des promotions doit être mis en place ». 

Shakeel Mohamed estime que des efforts doivent être déployés pour améliorer les conditions de travail des policiers, incluant le droit à un logement décent et sécurisé, ainsi que des facilités de transport. Il ajoute : « La formation initiale ne devrait pas être basée sur des considérations politiques, mais plutôt sur la capacité et le mérite, avec des concours d’entrée justes et transparents ». 

En ce qui concerne la modernisation, Shakeel Mohamed est d'avis que le respect envers la police doit être renforcé. Il préconise une révision des uniformes ainsi que la modernisation des méthodes d’enquête et d’enregistrement. Il insiste sur « la nécessité de mettre fin aux pratiques abusives, notamment envers les opposants politiques, et exhorte la police à améliorer la qualité de ses services, notamment en renforçant les patrouilles dans les quartiers résidentiels et en réduisant les délais dans le traitement des affaires ».

Pravind Jugnauth : « Tout acte de nature criminelle ne sera pas toléré » 

« Permettez-moi de déclarer sans équivoque que tout acte de nature criminelle ne sera pas toléré et que la police traitera les cas criminels et autres affaires connexes avec sévérité et ne ménagera aucun effort pour traduire les auteurs en justice. La criminalité est un phénomène mondial. Virtuellement, chaque pays dans le monde connaît une augmentation du taux de criminalité, surtout avec l'évolution sociétale. Toute forme de violence, y compris les abus physiques, émotionnels, financiers, virtuels et sexuels commis contre nos citoyens et les étrangers, est certainement un sujet de préoccupation sérieuse pour tout gouvernement. Nous sommes également tenus de fournir une protection supplémentaire aux individus les plus vulnérables de notre société. Je rencontre le Commissaire de Police presque quotidiennement et des briefings sont effectués sur la situation en matière de ‘Law & Order’ dans le pays. Au besoin, des orientations générales en matière de politique sont données au Commissaire de Police pour le maintien de la sécurité publique et de l'ordre public. Pour renforcer la sécurité dans notre pays, la police a développé et mis en œuvre des stratégies visant à traiter les crimes actuels et émergents. Ces mesures proactives comprennent des initiatives de prévention du crime et une participation active de la communauté et d'autres parties prenantes. »

Renforcement de la police à travers le Plan stratégique 2022-2025 

Le plan stratégique 2022-2025 de la police où neuf domaines prioritaires ont été identifiés pour renforcer la police, à savoir: 
(i) Améliorer la prestation de services ; 
(ii) Renforcer la sécurité communautaire et le partenariat ; 
(iii) Lutter contre la criminalité grave, organisée et transnationale ; 
(iv) Améliorer les capacités d'enquête ; 
(v) Exploiter la technologie dans la police ; 
(vi) Formation et développement des ressources humaines ; 
(vii) Gestion des catastrophes ; 
(viii) Construire la durabilité et la résilience ; et 
(ix) Renforcer la motivation et le moral du personnel.

 

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