Décès de Soopramanien Kistnen : un témoin donne des précisions sur la position du cadavre

Un habitant de Moka a été appelé à la barre le mardi 8 décembre 2020 dans le cadre de l’enquête judiciaire sur le décès de Soopramanien Kistnen. 
L’enquête judiciaire sur le décès de Soopramanien Kistnen se poursuit en cour de district de Moka. 

Un témoin a été appelé à la barre. Il s’agit d’un habitant de Moka dont l’épouse avait vu le cadavre en premier avant de l’alerter. Il a d’emblée exprimé le souhait que son identité demeure secrète et que ni son nom, ni sa photo ne soit publiée dans la presse. 

Il a ensuite décrit en détails la position dans laquelle se trouvait le corps du défunt au moment où il l’a vu le dimanche 18 octobre. « So lipie drwat ti lezerman pliye ek so lipie gos ti drese. So latet ti inpe leve dan enn pozision kambre. Fason so lamin ti ete, paret li ti pe trap kit soz », a expliqué le témoin alors qu’il répondait aux questions de Me Azam Neerooa. 

Interrogé par Me Rama Valayden, l’habitant de Moka a répondu qu’il s’était rendu à l’endroit où se trouvait le cadavre le dimanche 18 octobre 2020 après que son épouse l’a informé avoir vu celui-ci alors qu’elle empruntait ce chemin. Il dit avoir pris six photos avec son téléphone portable. Images qu’il est disposé à remettre à la police pour les besoins de l’enquête. 

Le témoin a aussi dit qu’aucune odeur nauséabonde n’émanait du lieu où se trouvait le corps. Il a précisé qu’il a vu qu’il y avait le feu dans le champ de canne le vendredi 16 octobre 2020 entre 19 heures et 20 heures. « Monn tann enn tapaz. Nou premie reaksion se ferm partou pou sa pa rant dan lakaz », a-t-il expliqué. Il a souligné qu’il n’y avait pas de pompiers sur place. 

Autre précision apportée par le témoin : le lendemain de la découverte du cadavre, soit le lundi 19 octobre 2020 après que la police a enlevé le corps, des rochers avaient été placés afin de bloquer le passage du sentier concerné. 

L’habitant de Moka a ajouté que ce passage n’est pas fréquenté. « Li pa enn pasaz piblik. Se pa enn plas frekante. Pou al laba bizin konn le lieu tre bien. » Il a aussi souligné que la canne brûlée s’étendait uniquement autour du cadavre. L’audition des autres témoins se poursuivra ce mercredi 9 décembre 2020.

Constat minutieux du lieu où l’activiste a été découvert 

Le mardi 8 décembre 2020, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath ainsi que les avocats se sont rendus à Telfair, Moka. 

À 11 h 05

La magistrate fait son entrée dans la salle d’audience au tribunal de Moka. Sont présents le Senior Assistant Director of Public Prosecution Azam Neerooa, la Principal State Counsel Audrey Sunglee et les avocats Sanjeev Teeluckdharry et Anoop Goodary. Me Azam Neerooa formule une motion pour produire une liste additionnelle de témoins. Motion agréée par la magistrate. 

À 11 h 10

La magistrate et les hommes de loi quittent le tribunal pour se rendre sur le lieu où le cadavre carbonisé de Soopramanien Kistnen a été retrouvé, le 18 octobre 2020, à Telfair, Moka.

À 11 h 20

Ils arrivent sur le site déjà barricadé par la police. La magistrate est accompagnée d’un huissier et de Court Officers. On note aussi la présence d’éléments de la Special Supporting Unit et de policiers issus d’autres unités. L’accès est interdit aux journalistes qui doivent se tenir à une certaine distance de l’endroit.

Shakuntala Kistnen, la veuve du quinquagénaire, ainsi que des proches sont déjà sur place à l’arrivée de la magistrate et des hommes de loi. « Mo satisfe fason lanket pe deroule. Mo zis anvi trouv lazistis », dit-elle aux journalistes présents. 

À 11 h 40 

L’avocat Mohammad Shahzaad Mungroo accourt pour venir chercher l’épouse de Soopramanien Kistnen afin qu’elle indique l’endroit où le cadavre de son époux a été retrouvé dans le champ de canne.

À 11 h 57

Une habitante de Résidence Telfair fait son entrée en compagnie de policiers. C’est elle qui a découvert le cadavre dans le champ de canne alors qu’elle empruntait ce sentier le dimanche 18 octobre 2020 pour rentrer chez elle. Elle a alors alerté son époux puis la police. Elle a montré à la magistrate et aux hommes de loi l’endroit où elle a aperçu la plante du pied de la victime dans le champ. 

La visite des lieux a pris fin à 12 h 20.