Faits Divers

Dans le Nord : une querelle de voisinage dégénère en violente agression

Navin dit avoir été immobilisé par deux individus pendant que trois autres le rouaient de coups. Navin dit avoir été immobilisé par deux individus pendant que trois autres le rouaient de coups.

Deux familles du Nord sont à couteaux tirés. D’un côté, une veuve accuse son voisin d’attentat à la pudeur. De l’autre, celui-ci pointe du doigt la veuve et ses proches pour agression. La police enquête.

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Les faits résulteraient d’une querelle de voisinage. Dans la matinée du vendredi 26 mai, un maçon de 45 ans, domicilié à Belle-Vue, allègue avoir été agressé par cinq membres d’une même famille en pleine rue alors qu’il se trouvait dans la localité. Il revenait de la boutique à moto quand ses assaillants se seraient jetés sur lui, avant de le projeter au sol, selon lui. Puis ils se seraient mis à le rouer de coups. « Tout s’est passé très vite. J’encaissais les coups sans comprendre pourquoi », confie Navin au Défi Plus. Et de poursuivre : « Bann-la inn mett dibwa dan larou mo motosyklet pou ampess mwa ale. »

L’agression était préméditée, selon Navin. Ses agresseurs lui auraient tendu une embuscade, car ils n’auraient pas apprécié le fait qu’il emprunte la rue jouxtant leur domicile pour se rendre à la boutique. « Dabitid mo evit pass dan sa simin-la pou evit lamerdma. Me sa zour-la mo ti inpe prese ek monn pas divan zot laport », nous explique le maçon.

Armés de gourdins et de sabre, ses voisins se seraient acharnés sur lui. Toujours selon Navin, il aurait été immobilisé par deux individus pendant que les trois autres le tabassaient. « Mo ti krwar mo dernye ler finn arive si tan monn gagn bate », nous raconte le père de famille qui peine à parler, en raison des blessures à la bouche. Des voisins auraient tenté de s’interposer pour calmer les choses, mais de peur d’être à leur tour agressés, ils ont préféré se retirer.

Navin doit son salut à la police de Rivière-du-Rempart qui est intervenue et l’a transporté à l’hôpital du Nord. Bilan de l’agression : une main et des doigts fracturés, et des ecchymoses aux genoux et à la jambe. À l’arrivée des policiers, la voisine leur a déclaré que Navin aurait attenté à sa pudeur et ce serait pour cette raison que ses proches l’ont maîtrisé, afin de le livrer à la police. Elle dira qu’elle se trouvait seule dans son garage, dans la matinée du vendredi 26 mai, quand Navin y a fait irruption avant de la toucher. Paniquée, elle aurait appelé au secours. Ses appels de détresse devaient réveiller sa fille. Peu après, son fils et ses beaux-frères ont accouru pour s’enquérir de la situation.

En voyant Navin, ils l’auraient immobilisé pour le remettre à la police. La veuve a fait une déposition au poste de police de Rivière-du-Rempart. Toutefois, Navin nie en bloc les accusations formulées contre lui. « Zame mo finn fer atousma lor sa madam-la. Li pe mett enn fos sarz lor mwa. Se mwa ki viktim », réplique le père de famille.

Le torchon brûle entre lui et ses voisins depuis longtemps, selon Navin. Il dit désormais craindre pour sa sécurité et celle de sa famille. « Zour ki zot ti pe batt mwa, zot inn osi menas mo madam ek mo zanfan. »

 

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