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Danny Félicité, pâtissier: «L’important, c’est la qualité et le respect des délais»

Bon sang ne saurait mentir, affirme le proverbe. Dans la famille de Danny Félicité, il y a comme un parfum de pâtisserie qui traverse les générations. Tout a commencé avec Philippe Michel, frère de Sylvio et de feu Élie Michel, propriétaires de la pâtisserie Fraternel, à Plaisance. Il était tout indiqué que Danny, fils de leur sœur Fernande, se mette lui aussi derrière les fourneaux pour perpétuer la tradition familiale. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4234","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-6548","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"581","alt":"Danny F\u00e9licit\u00e9"}}]]À première vue, rien ne laisse deviner que ce physique bodybuildé puisse confectionner de délicats  petits fours ou autres gâteaux de mariage qui s’étalent sur deux ou trois étages. Pourtant, Danny Félicité, 54 ans, se sert tout aussi bien de ses mains, aux bras tatoués, que de ses méninges pour confectionner des pâtisseries qui lui ont donné une véritable notoriété à Roches-Brunes, où il est domicilié. Les études arrêtées au primaire, Danny, avant-dernier d’une fratrie de six enfants, a été laboureur à 14 ans sur une sucrerie, avant de rejoindre la pâtisserie des frères Michel, à Plaisance. « Là-bas, j’ai tout appris, à commencer par faire du feu avec du bois, laver et préparer les ustensiles pour les ouvriers. Il fallait s’appliquer, sinon je prenais des coups de rouleaux sur la tête », raconte-t-il. L’initiation passe aussi par la manière de pétrir la farine, battre les pâtes pour en faire des crèmes, des glaces. « Tout se faisait à la main, c’était la meilleure façon de s’assurer que les pâtes étaient au point. C’est aussi à ce moment que j’ai compris que la patience était le maître-mot dans ce métier ».

Travail à domicile

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4235","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-6549","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"305","alt":"Danny F\u00e9licit\u00e9, p\u00e2tissier"}}]]Une fois les bases de la pâtisserie acquises et devenu un maître pâtissier, Danny élargit son expérience en prenant de l’emploi à l’hôtel Touessrok, où il apprend, entre autres, à fabriquer les desserts. Ensuite, il passera quelque mois à l’hôtel Trou-aux-Biches, où il exercera ses talents. Mais c’est avec sa compagne, Jenita, que l’idée de confectionner des gâteaux à domicile prendra forme. « Jenita a, elle-même, suivi un stage de 3 ans en pâtisserie. Sans elle, je ne me serai jamais lancé dans cette aventure. C’est elle, d’ailleurs, qui effectue toutes les recherches  sur Internet », indique notre interlocuteur. Pour s’équiper, le couple investit dans un four, des batteuses et quelques ustensiles de pâtisserie. Puis, il commence par prendre des commandes des parents et amis. « C’est comme ça qu’on a fini par se faire connaître », explique Danny. Leur notoriété s’établira si bien, qu’un jour, un ami commande un gâteau à trois étages, qui paraît plutôt laborieux à confectionner. « Jenita est partie fouiller sur Internet. Là, elle découvre que la commande est identique à celle du gâteau confectionné pour le mariage du prince William. À partir de là, on a eu notre petite idée pour la répliquer ». Mais, la partie est loin d’être gagnée. Car, il faut que ce gâteau superposé se tienne et puisse être acheminé jusqu’au client. « Il a fallu beaucoup de beurre, d’œufs, d’amande et de fleurs en sucre, plus que d’habitude, car c’était une commande à Rs 125 000 », sourit Danny. Chaque année, à partir de novembre, son carnet de commandes ne désemplit pas. Mais depuis ces dernières années, il a appris à y aller doucement avec le sucre, même si la clientèle, elle, en réclame toujours. « À ce moment-là, j’essaie de compenser avec le beurre, mais le goût n’est pas le même ». Puis, la nouvelle clientèle végétarienne, même si elle est rarissime, lui a permis d’enrichir son offre. Avec cette activité, c’est un supplément de revenus pour le couple, déjà salariés dans le privé, mais la pâtisserie à domicile est aussi exercée dans un environnement très compétitif. « Le plus important, explique Danny, c’est d’offrir la qualité et de respecter les délais. À ce jour, nous y arrivons, parce que c’est la passion du travail bien fait qui nous motive ».
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