Les cas de bullying avant et après les heures de classe sont courants. Ce qui poussent certains parents à s’interroger sur la sécurité des élèves. Ils attendent que des mesures soient prises pour la sécurité de leurs enfants.
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Les élèves sont en vacances depuis le vendredi 14 juillet, offrant en quelque sorte un moment de répit à bon nombre de parents qui s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants avant et après les heures de classe. Cela, en raison des bagarres entre élèves ou autres cas de bullying ou de violence. Ces parents souhaitent que des mesures soient prises pour la sécurité de leurs enfants sur le chemin de l’école comme au retour.
Jordan est candidat aux prochains examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC). Il fréquente une école de Rose-Hill, mais a peur lorsqu’il quitte l’enceinte de l’établissement. Sa mère Béatrice explique que son fils a déjà été tabassé après les cours, en attendant son van scolaire.
« Jordan est traumatisé. Au début de l’année, il a été battu par un autre enfant. Il ne nous avait rien dit. Ce n’est qu’après qu’il m’en a parlé. C’était une semaine après. Il ne voulait plus aller à l’école. Je croyais qu’il était fatigué vu la quantité de devoirs et les leçons. Mais j’avais tout faux », dit la maman.
Jordan a alors expliqué à sa mère qu’il y avait deux autres enfants qui le menaçaient à l’école, mais qui le frappaient après les heures de classe. Dès le lendemain, la mère a averti les responsables de l’école. Elle a appris qu’il n’y a personne pour veiller à la sécurité des enfants hors de l’école.
Tout comme Béatrice, ils sont nombreux les parents qui doivent travailler et n’ont personne pour déposer et récupérer les enfants à l’école. Plusieurs souhaitent que des dispositions soient prises par le ministère de l’Éducation pour revoir les heures d’ouverture et de fermeture. Ils souhaitent aussi qu’il y ait des dispositions pour la sécurité des enfants. Certains affirment que l’embauche d’agents de sécurité serait un plus.
Heures d’ouverture
Le Défi Plus a sollicité des maîtres d’école pour en savoir davantage. Raj qui est responsable d’un établissement à Port-Louis, explique qu’ils sont responsables de la sécurité des enfants pendant les heures de classe. Selon les directives du ministère de l’Éducation, l’école commence à 8 h 50 pour prendre fin à 15 h 30, sauf pour les écoliers de Grade 1, qui partent à 15 h 05.
« Dès qu’un enfant entre dans la cour de l’école, il est sous la responsabilité de l’établissement. Cela, selon les heures préconisées par le ministère », dit Raj. Il ajoute que des employés sont là vers 7 h 45 pour l’entretien. Vers 8 h 15, le portail est ouvert. Il revient qu’en cas de problème, le préposé peut intervenir, mais cela ne relève pas de sa responsabilité.
Dans un communiqué en date du 8 juin dernier, le Service Diocésain de l'Éducation Catholique (SeDEC) informe les parents que les écoles RCA sont tenues de suivre les directives du ministère de l’Éducation concernant les heures d’ouverture et de fermeture des écoles primaires.
« Le non-respect de ces règlements pourrait entraîner des risques pour les enfants et pour le personnel, car il n’y a pas de surveillance dans la cour de l’école en dehors des créneaux horaires cités plus haut. Nous comprenons que certains parents rencontrent des difficultés le matin et l’après-midi. »
« Van lekol »
Les parents qui travaillent n’ont d’autre choix que de solliciter un transport scolaire. Cependant, il y a certaines critiques à l’effet que les enfants arrivent trop tôt le matin et quittent très tard les environs de l’école.
Shameem Sahaduth, le secrétaire de l’association Van Lekol, affirme que la sécurité des enfants est « très importante ». Souvent, quand les chauffeurs récupèrent les enfants chez eux, les parents sont déjà partis travailler. Quand ils les ramènent aussi, personne n’est là. Parfois, les bus scolaires déposent les enfants très tôt à l’école, avant même que le portail ne s’ouvre. Les élèves sont récupérés bien après. Le nombre de trajets et les embouteillages sont mis de l’avant pour expliquer cela.
Shameem Sahaduth propose que les autorités fassent provision pour un agent de sécurité aux abords des écoles. « Si un chauffeur est en retard, il serait bon que les enfants aient en leur possession une cartes avec les coordonnées du chauffeur. Ainsi, un responsable pourrait l’appeler pour s’enquérir de la situation ».
Police
Des policiers sont aussi postés aux abords des écoles et sur les gares routières le matin et dans l’après-midi. Sollicité, l’inspecteur Shiva Coothen, Police Public Relations Officer (PPO), dira que les policiers de diverses unités sont présents à la sortie des écoles. Il souligne qu’ils sont là pour éviter tout dérapage.
« Nous tenons régulièrement des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires, que ce soit au primaire ou au secondaire. Plusieurs questions sont abordées : le comportement en public et à l’école ou encore les pièges qui les guettent, comme la consommation de la drogue… » dit le responsable de communication de la police.
L’inspecteur soutient qu’ils ont souvent des requêtes pour intervenir à l’heure où les élèves sont supposés être en classe. Ils sont dans des Shopping Malls, à la plage ou ailleurs. Le rôle de la police est alors de les ramener à l’école. Les responsables vont alors appeler les parents pour les mesures à prendre.
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