Curtis Marday tué : « À chaque fois que le suspect croisait mon gendre, il le provoquait », dit son beau-père 

Le drame s'est abattu sur la famille Marday à Dubreuil. Curtis Sébastien Marday, âgé de 31 ans, a subi une agression sauvage lundi soir à quelques mètres de son domicile. Ce jeune père de famille a été poignardé en plein cœur par Bhamiyodhan Yuvin Armoorgum, un jeune homme de 22 ans, issu de la localité, lors d'une dispute. 

Lundi, Curtis Sébastien Marday est sorti de la maison mais n'est jamais revenu. Henrisson Momus, son beau-père, est affligé par cette disparition. Ce dernier avance que depuis quelque temps déjà, le suspect provoquait son gendre. « À chaque fois qu'il croisait mon gendre, il le provoquait », dit-il. La raison : « Le jeune homme voyait mon autre fille. Mon gendre lui avait alors expliqué qu'il fallait faire les choses bien. Curtis lui a dit que si ses intentions étaient bonnes envers ma fille, il devait venir me voir et avoir mon autorisation. Mais il aurait alors mal pris ce conseil de la part de mon gendre », explique Henrisson Momus. « En plusieurs occasions, le jeune homme a tenté de faire sortir mon gendre de ses gongs, mais il n'y est pas parvenu », ajoute-t-il. Cependant, lundi soir, alors que Curtis se trouvait non loin d'une boutique de la région, il a croisé le suspect. « Je suis rentré du boulot et j'ai vu Curtis qui dormait.

Je suis ressorti, mais en revenant, il n'était plus là. Il était sorti. J'étais à la maison quand un voisin est venu m'avertir. Il m'a dit que Curtis avait été poignardé par Yuvin. J'ai couru, et près du poste de police, j'ai vu que les officiers jetaient de l'eau sur la chaussée pour nettoyer du sang qui s’était répandu. Je leur ai demandé ce qui s'était passé. J'ai alors appris que mon gendre avait déjà été emmené à l'hôpital », relate Henrisson Momus. Avec sa fille, ils se précipitent à l'hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle. « Le médecin nous a alors expliqué qu'à son arrivée, c'était déjà trop tard. Il avait déjà rendu l'âme », poursuit son beau-père sous le choc.

« L'autre jour, il était venu avec un casque et avait tenté de s'en prendre à mon gendre. Ma fille avait dû intervenir et avait alors dit à Curtis de ne pas se soucier de lui et d'éviter de le croiser », poursuit le beau-père. Mais Curtis avait comme un pressentiment. « Mo zann ti dir mo tifi ki enn zour sa garson la pou pik li », regrette-t-il. Avec sa compagne, le jeune père de famille faisait tout pour ne pas croiser le jeune homme.

Lundi, le malheur n'a toutefois pu être évité. L'autopsie a révélé que Curtis a été asséné de cinq coups de couteau sur le corps, dont un en plein cœur, lui ôtant la vie. Quant au suspect, il a été appréhendé. Mardi matin, un second suspect a été arrêté. Ce dernier se serait débarrassé de l'arme du crime. Les deux individus ont comparu en cour. Le présumé agresseur est inculpé de meurtre, alors que l'autre sous une charge provisoire de complot. 

Les proches de la victime sont inconsolables. Curtis laisse derrière lui ses deux filles âgées de cinq et sept ans. Elles étaient très attachées à leur père. ce mercredi.