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On a cru à une explosion: de l’huile lourde chaude déborde à la centrale de St-Louis

L’enceinte de la centrale électrique de St-Louis a été couverte d’huile lourde à partir de mercredi 9 mars. Cela après qu’une cuve en acier a débordé provoquant un bruit similaire à une explosion. Cet incident s’est produit vers 4 h 40. Alerté, le ministère des Utilités publiques somme le Central Electricity Board à soumettre un rapport. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12706","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20925","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Centrale de St-Louis"}}]] Les habitants de Camp Chapelon, Pailles, ont été réveillés en sursaut mercredi par un bruit assourdissant. Vers 4h40, une cuve en acier contenant 10 mètres cube d’huile lourde chaude a débordé. Un débordement qui a provoqué des éclaboussures chez des voisins. L’enceinte de cette centrale électrique du Central Electricity Board a été couverte par de l’huile lourde. Noorbanu Goolab, qui habite en face de la centrale, était sur l’antenne d’Xplik ou K mercredi. Cela fait 36 ans que cette mère de famille de 38 ans habite la région. Selon elle, les habitants ne cessent d’attirer l’attention des autorités sur la pollution émise par les moteurs de cette centrale électrique. En 2015, le Mouvement civique de Plaine-Lauzun a servi une mise en demeure au Central Electricity Board (CEB). Mercredi, à l’aube, Noorbanu Goolab a craint le pire après les éclaboussures de ce débordement. « J’ai entendu comme le bruit d’une explosion. Une sorte de brouillard s’est élevée. J’ai senti ma peau et mon nez qui brûlaient. J’ai dû fermer la porte et les fenêtres. J’ai eu très peur », nous témoigne cette mère de famille. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12707","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20926","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Centrale de St-Louis"}}]] À la suite de cet incident, relate notre interlocutrice, le CEB a dépêché une équipe de 15 ouvriers pour nettoyer les résidus. Trop tard ! L’huile lourde avait déjà pollué la rivière toute proche et la végétation se trouvant sur la berge a été brûlée. Même un manguier n’a pas été épargné. La centrale électrique de St-Louis opère au milieu d’un quartier résidentiel. L’installation de moteurs opérant à l’huile lourde a souvent défrayé la chronique et suscité la colère des résidents. Ils se plaignent notamment du bruit des moteurs, des vibrations qui affectent les maisons et la santé des habitants, surtout les plus jeunes et les personnes âgées. Les cheminées émettent des fumées nocives. « Nous sommes incommodés par l’odeur de gaz. Nous risquons de devenir sourds. Nous souhaitons le remplacement de ces moteurs à l’huile lourde par d’autres plus eco-friendly », indique Noorbanu Goolab. Sollicité pour un commentaire sur cet incident Deven Anacootee, Adviser au ministère de l’Énergie, dément. « Non, ce n’est pas une explosion. C’est une cuve en acier contenant 10 mètres cubes d’huile lourde qui a débordé et qui a provoqué des éclaboussures chez les voisins. Une enquête est en cours. Nous attendons un rapport du Central Electricity Board pour décider de la voie à suivre et situer les responsabilités », affirme l’attaché de presse du ministre Ivan Collendavalloo. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12709","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20928","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"L\u2019huile lourde chaude d\u00e9borde \u00e0 la centrale de St-Louis"}}]]

Plus d’électricité

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12708","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20927","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Centrale de St-Louis"}}]] Le CEB a signé un contrat pour l’installation de quatre autres turbines au diesel de 15 mégawatts chacune à St-Louis, le 2 mars, pour un coût de Rs 4,3 milliards, d’ici 2017. Ce projet lui permettra de produire 66 mégawatts d’électricité. Les anciennes turbines Pielstick ont atteint la fin de leur cycle de vie. Ces turbines au diesel lourd pourront également brûler du gaz naturel liquéfié (GNL). Le projet inclut la construction d’une nouvelle sous-station de 66 kV, celle de St-Louis étant vieillissante. Le CEB prévoit aussi l’installation de deux turbines à gaz de 35 et 40 mégawatts à la centrale de Fort George d’ici 2018.
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