Criminalité : 84 condamnations et 310 meurtres en dix ans

En dix ans, il y a eu 310 meurtres à Maurice. 84 d’entre eux ont abouti à une condamnation. Le Directeur des poursuites publiques travaille encore sur certaines affaires tandis que d’autres font l’objet de procès.

Dans une réponse parlementaire écrite du Premier ministre à l’Assemblée nationale en début de semaine, 310 meurtres ont été dénombrés durant la période 2005 à 2015. Le document ne couvre pas 2016, quand il y a eu une vingtaine de meurtres.

Concernant les crimes commis entre 2005 à 2015, il y a eu condamnation dans 84 cas et dans 85 autres, la police n’avait pas encore bouclé son enquête. L’année la plus meurtrière aura été 2006 avec 36 meurtres, suivi de 2013 avec 31.

Alors que l’on pourrait croire que l’enquête dans des cas récents n’a pas encore été bouclée, tel n’est pas le cas. « Si la police enquête toujours sur un meurtre, cela ne veut pas pour autant dire que nous ne tenons pas un suspect. Le dossier n’est peut-être pas prêt à être envoyé au Directeur des poursuites publiques (DPP) ou ce dernier est d’avis que des éléments manquent et que nous devons creuser davantage », explique un responsable de la Major Crimes Investigation Team (MCIT).

Dans 44 affaires de meurtres, le dossier est encore chez le DPP alors que dans 61 cas, on est en attente de la Cour. Douze autres cas ont été rayés par la cour intermédiaire et à deux reprises, les suspects ont été acquittés. Dans 22 cas, le DPP a recommandé l’arrêt des poursuites.

Affaire médiatisée

L’affaire la plus médiatisée de ces douze dernières années est probablement le meurtre de Michaela Harte. La jeune mariée avait été retrouvée assassinée dans sa chambre à l’ex-hôtel Legends, à Grand-Gaube, le 10 janvier 2011. Deux employés de l’hôtel avaient été arrêtés et déférés aux assises où ils avaient été reconnus non coupables.

Fin février 2014, le corps démembré de Mantee Murchoyea, 55 ans, est retrouvé dans un bassin à Gros-Cailloux. Rapidement, plusieurs de ses proches ont été arrêtés. Certains passeront aux aveux, mais se rétracteront ensuite. Au final, le crime n’a pas encore été élucidé.

En mai 2006, Amit Ramsurrun retrouve sa mère affalée dans les toilettes. Le médecin légiste conclut que la victime a été violée et étranglée. Cinq suspects sont rapidement interpellés puis relâchés.