Covid-19 : possible résurgence de nouveaux cas au mois de mai

En dépit de la baisse conséquente des nouveaux cas de Covid-19, notée en se basant sur les chiffres officiels, il faut rester vigilant et se préparer à un revirement de la situation dans les semaines à venir. En cause, l’émergence des nouveaux variants, sous-variants et hybrides du coronavirus. 

330. C’est le nombre de nouveaux cas positifs de Covid-19 détectés en une semaine, d’après les résultats des tests PCR. Si ce chiffre représente le taux le plus bas recensé depuis le début de l’année, il ne faudrait pas se réjouir trop vite, prévient le Dr Shameem Jaumdally. Se basant sur le cycle des vagues de la pandémie, il est d’avis qu’une résurgence de nouveaux cas est probable au mois de mai.

« La prochaine vague de Covid-19 a été établie principalement à la lumière du temps qui s’est écoulé entre la dernière vague et l’émergence des variants, sous-variants et versions hybrides du coronavirus depuis ces dernières semaines », explique-t-il. Selon lui, il y a un laps de temps de cinq à six mois entre les vagues successives.

Le système immunitaire s’affaiblit au fil des mois, souligne le Dr Jaumdally. Ce qui fait que l’organisme est moins protégé. Ainsi, passé un délai de trois à quatre mois, une personne est plus susceptible d’être de nouveau contaminé par un virus différent de celui par lequel il a pu être infecté initialement. « C’est en raison de ces différents facteurs que la résurgence de nouveaux cas peut survenir en mai », dit-il. 

Cette nouvelle augmentation de nouveaux cas n’a pas de lien avec la saison hivernale, indique le virologue. Celle-ci n’ayant pas une grande incidence sur l’évolution du virus. « Nous avons remarqué que même en été, que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie, le nombre de cas a augmenté », affirme le Dr Jaumdally. En revanche, une hausse de cas peut avoir une incidence sur le service de santé. « En hiver, ce qui va compliquer la donne, c’est la circulation du virus de l’influenza et d’autres maladies et virus respiratoires », dit-il. D’où son appel à la vigilance. D’autant plus que Maurice compte une bonne partie de personnes âgées au sein de sa population et nombreuses sont celles qui souffrent de plusieurs comorbidités. 

Cependant, avec une estimation de 400 000 à 500 000 personnes qui ont été infectés par la Covid-19 à Maurice, le virologue est d’avis que la situation sera « différente grâce à une certaine immunité collective ». Ainsi, ceux qui seront de nouveaux infectés par la Covid-19, qui sont vaccinés ou qui ont fait la booster dose ne risquent pas de développer une forme sévère de la maladie.