Covid-19 : les défis de l’industrie cinématographique de six pays au cœur d'un forum

Les effets de la crise liée au Covid-19 sont ressentis par plusieurs secteurs d’activités, dont l’industrie cinématographique. Maurice, Royaume-Uni, Autriche, Maroc, Nouvelle-Zélande et Chine se sont penchés sur les défis auxquels fait face leur industrie cinématographique lors d’un forum virtuel. Intitulé “The Screen Sector in the Post COVID World”, il a eu lieu dans l’après-midi du mercredi 13 mai.

Les participants étaient Arnaud Martin président de la Mauritius Film Development Corporation (MFDC), Lawrence Wang, vice-président de Shanghai Film Distribution and Exhibition Association et CEO de Vista Group, Arie Bohrer Film Commissioner, auprès de Location Austria, Sylvia Yang présidente de la Asia Pacific Film Makers Society et CEO de SODE Sunrise Productions, Fred Challa, Film Commissioner Marrakesh et CEO de Dreamaker Productions et Victoria Dabbs CEO d’Aroha Productions.

Arnaud Martin, président de la MFDC indique que « la consommation de Neflix, service de vidéos à la demande, a explosé par 40% pendant le confinement. Cela s’explique par le fait que les salles de cinéma sont fermées et les tournages locaux comme internationaux sont suspendus donc pas de nouvelles sorties de sitôt. L’impact de Covid-19 sur notre secteurcinématographique est catastrophique. On doit trouver des alternatives. À Maurice, l’industrie créative représente 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) et à l’échelle mondiale le chiffre est de 10%. L’après-Covid-19, nous devons remettre sur pied l’industrie créative et elle crée facilement de l’emploi  », observe-t-il. Il est de ceux qui ne croient pas au « rien ne sera plus pareil après la pandémie ». Arnaud Martin fait toutefois ressortir que de nouveaux protocoles doivent être mis en place.

11e forum

Notons qu’il s’agit du 11e forum organisé par Jean-Paul Lam, fondateur de la World Chinatown Organization. « Le tourisme est un pilier important de l’économie mauricienne. Il est intimement lié au secteur de la culture et du divertissement. Un de mes rêves serait de positionner Maurice comme le hub cinéma en Afrique. L’objectif de ce forum est d’échanger les défis et difficultés qui guettent chaque industrie cinématographique. Ensuite, chaque pays pourra travailler sur un plan de relance après le Covid-19. Le but est aussi de créer un réseau pour échanger des contacts et des ressources », dit-il. Il a d’ailleurs était invité au Shanghai Film Festival en 2016 et 2017. Il a ainsi développé des contacts avec des professionnels de l’univers cinématographique.

Il remarque que pendant le confinement les gens passent le temps à regarder des films de longue durée. « Alors qu’en temps normal, nous consacrons rarement deux ou trois heures à un film. Sur l’internet, nous avons l’occasion de découvrir des films de moins de 20 minutes. Ils disent l’essentiel et ne nécessitent pas de gros budget  », dit-il.