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Covid-19 : la Rapid Response Team de nouveau à pied d’œuvre 

Avec la nouvelle vague de contaminations, la Rapid Response Team est sollicitée pour le transfert des patients positifs à la Covid-19 de leur domicile ou des hôpitaux régionaux vers le New ENT Hospital.

Avec l’augmentation des cas positifs de la Covid-19 observée depuis le 1er juillet 2022, la Rapid Response Team est de nouveau active. Elle s’occupe du transfert des malades vers le New ENT Hospital où convergent tous les patients positifs à la Covid-19. 

Depuis la levée des restrictions sanitaires, le nombre de nouveaux cas positifs à la Covid-19 est en nette augmentation. Une moyenne de 300 nouveaux cas est détectée quotidiennement depuis le 11 juillet dernier. La vigilance est ainsi de mise, même si parmi les cas recensés, les patients ne développent pas de symptômes graves de la maladie. La Rapid Response Team (RRT) est sur le pied de guerre tous les jours pour le transfert des patients vers le New ENT Hospital, transformé en centre national de traitement pour les patients positifs à la Covid-19.

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« La RRT est très active actuellement, car la Domiciliary Monitoring Unit (DMU) ne fonctionne plus. Cette unité est sollicitée pour s’occuper du transfert des patients de leur domicile ou des hôpitaux régionaux vers le New ENT Hospital », explique le Dr Soobaraj Sok Appadu, National Covid-19 Coordinator. Chaque hôpital dispose d’une ambulance et d’une équipe composée de médecins et d’ambulanciers. Initialement, ce sont les ambulances « ordinaires » ou le SAMU qui transportaient les patients vers cet établissement.

Avant sa dissolution, c’est la DMU qui faisait le suivi des patients. Depuis le 1er juillet, il incombe à la RRT de s’en occuper. Ainsi quand un patient nécessitant une hospitalisation est testé positif à domicile, il est pris en charge par la RRT. « La plupart des patients qui ont été admis au New ENT Hospital ne présentaient pas des symptômes graves de la Covid-19. Ce sont en majorité des personnes âgées qui ont vu leur état de santé se détériorer en raison de comorbidités », explique le Dr Sok Appadu.

Il est d’avis qu’il y a de nombreux patients positifs à la Covid-19 qui sont en isolement à domicile, soit entre 1 500 et 2 000. Toutefois, il est difficile de déterminer le nombre exact du fait qu’ils sont plusieurs à effectuer des tests à travers le « Covid-19 Home Self Testing Kit » et ne rapportent pas leur statut sérologique au ministère de la Santé. Ce n’est que quand leur état de santé se détériore qu’ils sollicitent le service de santé public en se présentant dans les Flu Clinics. « Si le patient doit être hospitalisé, la RRT est avertie pour s’occuper du transfert au New ENT Hospital », explique notre interlocuteur.

L’équipe de la RRT peut gérer la situation qui demeure sous contrôle « pour le moment », affirme le Dr Sok Appadu. Pour cause, la plupart des patients infectés ne développent pas de symptômes graves avec les sous-variants de l’Omicron, alors qu’en 2021, le variant Delta a été meurtrier. 70 % des cas recensés actuellement découlent d’une infection avec le sous-variant BA.2, selon le dernier exercice de séquençage effectué vers la fin du mois de juin 2022 explique le médecin. L’Omicron est connu pour être plus contagieux, mais moins virulent. Et dans certains cas, les patients sont asymptomatiques ou ont des symptômes légers. 

Le New ENT Hospital à 50 % de sa capacité d’accueil

Le New ENT Hospital accueille présentement une quarantaine de patients, ce qui représente moins de la moitié de la capacité de cet établissement qui compte une centaine de lits. L’hôpital compte un personnel d’une vingtaine de membres, composé de médecins, médecins spécialistes, infirmiers et personnel paramédical ainsi que de « visiting specialists » qui assurent le suivi de certains patients. Le personnel sera renforcé si le nombre de patients continue d’augmenter. Selon le protocole établi, des requêtes seront faites aux hôpitaux régionaux pour soutenir l’équipe actuelle. 

90 % des patients hospitalisés ont plus de 60 ans. Parmi, il y a des femmes enceintes qui doivent accoucher incessamment.

Nouvelle vague

Cette résurgence de nouveaux cas était attendue en raison de l’allègement des restrictions sanitaires, estiment les professionnels de santé. Ces derniers lancent un appel à la vigilance avec le maintien du port du masque sanitaire, même s’il n’est plus obligatoire, sauf dans les transports en commun et dans les centres de santé. Selon le Dr Soobaraj Sok Appadu, cette tendance à la hausse va se poursuivre encore quelque temps avant de reprendre une courbe descendante.

« Nous sommes dans la nouvelle vague, mais nous sommes préparés à cela. La population a été suffisamment formée et une bonne partie a été vaccinée. Nombreux sont ceux qui respectent les consignes sanitaires et qui continuent à porter le masque, même s’il n’est plus obligatoire dans de nombreux lieux », fait-il remarquer. 

Selon lui, les sous-variants BA.4 et BA.5 sons à surveiller, car ils ont été à l’origine des nouvelles vagues qui ont sévi dans de nombreux pays, dont l’Afrique du Sud, la Grande-Bretagne et les États-Unis,

selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces sous-variants, en particulier le BA.5, devraient surclasser les autres sous-variants en circulation à Maurice, le BA.1 et BA.2. La population doit se préparer à cette éventualité, précise notre interlocuteur.

Avis partagé concernant le port du masque sanitaire

Avec la hausse des nouveaux cas positifs, les avis sont partagés en ce qu’il s’agit de l’obligation du port du masque sanitaire. Krishnadev Boodia, président du Ministry of Health Transport Workers Union (MHTWU), est d’avis qu’il faut à nouveau imposer le masque sanitaire afin que la population soit mieux protégée tant contre la Covid-19 que contre la grippe qui sévit actuellement. 

En revanche, les Drs Yovan Ramharai, trésorier du Medical and Health Officers Association (MHOA), Soobaraj Sok Appadu et Dawood Oaris, président de l’association des cliniques privées sont d’avis qu’il devrait rester « recommandé » et pas obligatoire pour le moment. Selon le Dr Oaris, il faut encourager davantage la vaccination et notamment la booster dose, particulièrement pour les personnes vulnérables et qui ont des comorbidités.

Un cadre du ministère de tutelle, qui n’a pas souhaité être cité, souligne que les autorités ont tout fait pour éduquer et vacciner la population. C’est à elle maintenant de prendre ses précautions et d’assumer ses responsabilités en respectant les gestes barrières où cela s’impose. Le Dr Ramharai lance, cependant, un appel au ministère de la Santé afin qu’il surveille la situation de près pour décider s’il faut rendre le masque sanitaire de nouveau obligatoire.

 

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