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Coups de feu contre l’ambassade de France : la maison de Nadeem Edoo perquisitionnée

Nadeem Edoo (au centre) arrivant aux casernes centrales [Photo Waren Marie]
La police a mené une perquisition mercredi après-midi 1er juin au domicile de Nadeem Edoo à la route des Pamplemousses, Port-Louis, dans le cadre de l’enquête sur les coups de feu tirés contre l’ambassade de France à l’île Maurice et l’hôtel Saint-Georges tôt lundi matin 30 mai. Cette perquisition intervient après que la police a dressé une liste de détenteurs d’armes à feu, dont le calibre correspond à celui des armes utilisées à la rue Saint-Georges. Un même exercice avait été conduit par la police mardi 31 mai, où les armes à feu de trois Portlouisiens ont été vérifiées. Rien d’incriminant n’a été découvert dans ce cas. Nadeem Edoo, dans une déclaration à notre journaliste Al Khizr Ramdin diffusée sur Radio Plus mercredi après-midi 1er juin, affirme qu’il possède deux armes à feu de calibre .12 et .16. Il précise que ses deux armes sont dûment enregistrées auprès des autorités. Nadeem Edoo affirme qu’il n’a rien à voir avec les coups de feu contre l’ambassade de France et l’hôtel Saint-Georges, et confirme que la police a procédé à une vérification de ses armes. Âgé de 36 ans, Nadeem Edoo avait été arrêté le 2 décembre 2015 dans le cadre de la réouverture de l’enquête sur la fusillade de la rue Gorah-Issac à Plaine-Verte ayant fait trois morts le 26 octobre 1996. Nadeem Edoo était soupçonné d’avoir fourni des armes aux membres du défunt Escadron de la mort, auteurs de la fusillade de la rue Gorah-Issac. Mais l’accusation provisoire dont il faisait l’objet a été abandonnée vendredi 22 avril par le tribunal de Port-Louis, faute de preuves. Deux coups de feu ont été tirés en direction de l’ambassade de France à Port-Louis. Il y a eu aussi un tir sur la baie vitrée de l’hôtel Saint-Georges, qui se trouve presqu’en face. Deux armes de calibre .12 et .16 ont été utilisées, probablement des fusils de chasse. Des graffitis ont été découverts sur le mur d’enceinte de l’ambassade de France. Plusieurs messages y ont été écrits, dont « Vous n’êtes plus en sécurité ici ». Ces inscriptions font aussi l’apologie du terrorisme, et de l’État islamique en particulier. Aucun blessé n’est à déplorer. L’état-major de la police s’est concerté lundi après-midi 30 mai. Aucune indication n’est disponible pour l’heure sur l’identité des suspects. Le Central CID supervise l’enquête menée par plusieurs unités de la police.

Mises à jour

17 heures : Nadeem Edoo arrive aux casernes centrales où il est interrogé, en présence de son avocat Me Imtihaz Mamoojee, dans le bureau de la CID Port-Louis. 17 h 19 : Les deux fusils de Nadeem Edoo sont examinés par les enquêteurs, selon notre journaliste Nasif Joomratty qui est sur place. 18 heures : L’audition se poursuit en présence de son avocat Me Imtihaz Mamoojee. Nadeem Edoo nie catégoriquement être impliqué dans les coups de feu à la rue Saint-Georges. Il raconte aux enquêteurs ce qu’il a fait dans la nuit de dimanche à lundi 30 mai, notamment une partie de pêche, selon notre journaliste Nasif Joomratty qui est sur place. 19 heures : L’audition de Nadeem Edoo se poursuit en présence de son avocat Me Imtihaz Mamoojee, selon notre journaliste Nasif Joomratty qui est sur place. 21 h 19 : La voiture de Nadeem Edoo restera aux casernes centrales. Elle fera l'objet d'analyses scientifiques jeudi 2 juin. 21 h 30 : L’interrogatoire de Nadeem Edoo a pris fin. Il se trouve toujours dans le bureau de la CID Port-Louis-Sud, mais il sera autorisé à partir, selon notre journaliste Nasif Joomratty qui est sur place. 21 h 34 : Nadeem Edoo sort en homme libre des locaux de la CID de Port-Louis-Sud. Il doit retourner aux casernes centrales jeudi 2 juin pour la suite de l’enquête. « Je remercie mon créateur et mon avocat Me Imtihaz Mamoojee. J’ai soumis les [deux] armes en ma possession [à la police]. Je dois retourner [aux casernes centrales] jeudi 2 juin ». Et d’ajouter qu’il condamne les actes survenus à l’ambassade de France et à l’hôtel Saint-Georges.

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