Corruption alléguée : un policier disculpé en cour intermédiaire

Le verdict est tombé en cour intermédiaire. Accusé d’avoir sollicité un pot-de-vin, un policier a été acquitté.

Le magistrat Vijay Appadoo note de nombreuses incohérences dans la version du plaignant.  Le policier, un trentenaire résidant dans le Nord, était poursuivi par l’Independent Commission against Corruption (Icac) pour corruption alléguée.

Selon l’acte d’accusation, le constable aurait réclamé, les 11 et 13 mars 2010, au poste de police de Curepipe, des sommes de Rs 3 500 et Rs 1 000 respectivement d’un automobiliste. Il avait plaidé non coupable.

L’Icac reproche au policier d’avoir sollicité ces sommes d’un dénommé Nowshad qui avait été verbalisé par le constable pour cinq infractions au code de la route. Selon l’accusateur, le policier lui aurait réclamé ces sommes pour orienter l’enquête de sorte qu’il n’écope que d’une seule contravention au lieu de cinq.

À l’énoncé du jugement, le magistrat fait ressortir de nombreuses incohérences dans la version de Nowshad. Pour la cour, ce dernier n’a pas été un témoin crédible et ses dires n’ont pas convaincu la cour.

De plus, le magistrat note que l’accusateur avait acheté une voiture, mais avait omis de faire le nécessaire auprès de la National Transport Authority (NTA) pour le transfert de propriété.

« Cela démontre que le dénommé Nowshad est prêt à contourner la loi », indique le magistrat Vijay Appadoo. « L’accusateur a concocté toute une histoire afin d’esquiver des contraventions. »

Selon le magistrat, ce dernier n’a pu soutenir les allégations qu’il a formulées contre le policier et n’a pu démontrer comment et pourquoi le policier lui aurait réclamé de l’argent. Le magistrat rappelle aussi que l’accusateur s’était appuyé sur l’enregistrement d’une conversation entre le policier et lui, conversation enregistrée sur son portable. Or, dans un jugement rendu précédemment, le tribunal avait statué que ces enregistrements étaient irrecevables.