Le Premier ministre britannique Boris Johnson prévient qu'il n'utilisera qu'en dernier ressort la carte du reconfinement contre le Covid-19 et comparé une telle solution à une mesure de "dissuasion nucléaire", dans une interview dimanche au Daily Telegraph.
Boris Johnson, qui espère un retour à la normale "pour Noël" malgré de vives craintes sur une deuxième vague du nouveau coronavirus, a estimé que la gestion gouvernementale de la crise sanitaire, qui a fait l'objet de nombreuses critiques, s'était améliorée.
La Grande-Bretagne est l'un des pays les plus touchés par la pandémie et enregistre plus de 45.000 morts, soit le plus important nombre de décès en Europe.
L'économie a été particulièrement affectée et le Premier ministre, qui a commencé à graduellement lever le confinement, espère éviter d'avoir à prendre une nouvelle fois une telle mesure au niveau national.
"Je ne peux pas abandonner cet outil comme je ne peux abandonner la dissuasion nucléaire", a-t-il déclaré au Daily Telegraph lors d'une interview qui marque la fin de sa première année à Downing Street.
"Mais c'est comme la dissuasion nucléaire, je ne veux certainement pas l'utiliser. Et je ne pense pas que nous allons nous retrouver à nouveau dans une telle position", a-t-il affirmé.
Boris Johnson a dévoilé vendredi les prochaines étapes de son plan visant à sortir graduellement l'Angleterre du confinement instauré le 23 mars afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
Alors que les pubs et restaurants ont rouvert début juillet, le dirigeant conservateur a ainsi encouragé les Anglais à reprendre les transports en commun dès vendredi et les a incités à retourner sur leur lieu de travail à partir du 1er août, en s'en remettant aux employeurs pour déterminer si les salariés devaient poursuivre le télétravail ou revenir au bureau.
Contrastant avec l'enthousiasme affiché par Boris Johnson, le chef des services sanitaires anglais, Chris Whitty, s'est montré beaucoup plus prudent, prévenant vendredi devant une commission parlementaire que les mesures de distanciation sociale devraient encore être suivies "pendant une longue période".
Le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, a abondé dans son sens, jugeant "élevé" le risque d'une seconde vague de contamination.
© Agence France-Presse
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