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Convaincu d’avoir trouvé le trésor du pirate La Buse : Ayoob Ismaël Mackoojee soumet un dossier au PMO

Le butin serait composé de barres d'or, des diamants, des joyaux, des métaux précieux, etc. Ayoob Ismaël Mackoojee vient s’ajouter à la liste des personnes estimant avoir découvert le trésor de La Buse.
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Ayoob Ismaël Mackoojee est persuadé d’avoir localisé le trésor du pirate Olivier Levasseur, dit La Buse, à Rodrigues. Un dossier a été soumis en ce sens au bureau du Premier ministre (PMO) la semaine dernière pour pouvoir faire des recherches approfondies. 

C’est à partir d’une  « intuition religieuse » que tout aurait commencé, à en croire ce Mauricien de 49 ans qui partage son temps entre Maurice et Rodrigues. Selon ses dires, il a toujours été intrigué, depuis son enfance, par la « man-made nature » omniprésente dans le dixième district où il a passé une partie de son enfance. Ayoob Ismaël Mackoojee soutient qu’en 2019, il aurait fait une prière et invoqué Dieu pour que celui-ci l’aide à mieux comprendre la présence de grottes et des rochers qui, d’après lui, n’avaient rien de naturel. « Monn dir bondie si ena kitsoz, montre moi », dit-il.

Le soir même, il confie qu’il aurait fait un rêve dans lequel il aurait aperçu des bribes d’images, ainsi que des indications. « Celles-ci n’étaient pas simples et directes. Il fallait les interpréter, ce qui n’était pas chose facile », concède le quadragénaire. Ce dernier soutient qu’il a néanmoins pu faire le rapprochement avec un site à proximité duquel il a jadis habité.

Une carte accompagnée d'un cryptogramme prétendument révélant l'emplacement du trésor de La Buse.
Une carte accompagnée d'un cryptogramme prétendument révélant l'emplacement du trésor de La Buse.

Ayoob Ismaël Mackoojee précise qu’il s’est alors documenté sur ce site qui est considéré, selon des légendes, comme étant l’un des lieux possibles où le pirate Olivier Levasseur, dit La Buse, aurait pu cacher un butin. En effet, il y a environ trois siècles, ce pirate français aurait caché dans la région de l’océan Indien un trésor dont la valeur est estimée entre Rs 180 millions à Rs 200 milliards. Ensuite, avant qu’il ne soit pendu à l’ile de la Réunion le 7 juillet 1730 pour tous ses crimes de piraterie, il aurait laissé un cryptogramme qui indiquerait l’emplacement de son butin. 

Olivier Levasseur, dit La Buse.
Olivier Levasseur, dit La Buse.

Ce cryptogramme, Ayoob Ismaël Mackoojee est convaincu d’être la première personne à l’avoir complètement déchiffré. « En fait, c’est à partir du site que j’ai pu le déchiffrer, alors que jusqu’ici, tout le monde a fait le chemin inverse, en cherchant à déchiffrer le cryptogramme pour connaitre la localisation du trésor », ajoute-t-il. C’est ainsi qu’il est persuadé qu’il s’agit bien du trésor de La Buse. « Le texte fait mention de ‘DOEURS’, ce qui, selon moi, veut dire ‘Diogo Rodrigues’ (Ndlr : l’explorateur portugais qui a donné son nom à l’ile Rodrigues », indique notre interlocuteur. Il qu’il a alors entrepris des recherches préliminaires à l’aide d’un appareil électronique sur le site et se dit convaincu que le trésor serait toujours là.

Dossier au PMO

Le mercredi 22 novembre dernier, Ayoob Ismaël Mackoojee a soumis un « dossier » au bureau du Premier ministre en ce sens, dans lequel est mentionné le site où se trouverait le butin, ainsi que le cryptogramme en partie déchiffré, des documents légaux et la demande pour des recherches approfondies sur le site. « En fait, mes démarches datent de 2019. Je me suis tourné à la fois vers l’Assemblée Régionale de Rodrigues et le Bureau du Premier ministre pour pouvoir entreprendre des fouilles », indique-t-il.

Désormais, le quadragénaire attend le feu vert des autorités pour aller de l’avant. Il fait ressortir qu’il a profité de la visite du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à Rodrigues en octobre dernier pour lui remettre une lettre en main propre. Parallèlement, il a pris contact avec un archéologue kenyan, comme l’aurait suggéré le National Heritage Trust Fund. Que se passera-t-il si jamais le butin est retrouvé ? « Étant celui qui l’a découvert, selon la loi, j’ai droit à la moitié du butin », soutient-il.

Estimant qu’il s’agirait d’une « découverte historique », Ayoob Ismaël Mackoojee souhaite que les choses aillent vite. « La mise au jour de ce trésor représenterait non seulement un événement d'une importance historique et archéologique considérable pour le pays, attestant de visites passées de pirates qui ont laissé des marques de leur passage, mais elle offrirait également une opportunité unique d'approfondir notre connaissance d'Olivier Levasseur. Cette découverte permettrait d'élucider davantage ses capacités intellectuelles et les moyens dont il disposait à cette époque », conclut-il.

Le trésor de La Buse

Olivier Levasseur, dit La Buse, serait né en France à Calais en 1690, et mourra pendu le 7 juillet pour acte de piraterie en 1730. Il a mené de nombreux raids, dont un qui marquera l'histoire de la piraterie. Il s’agit de la capture du grand galion portugais Nossa Senhora do Cabo (Notre-Dame du Cap) qui transportait peut-être l'un des plus grands trésors jamais enregistrés. La légende veut que le pirate l'ait capturé sans même tirer un seul coup de feu. 

Le vaste trésor que transportait ce navire comprenait les richesses appartenant à l'évêque de Goa, également connu sous le nom de patriarche des Indes orientales. De plus, le vice-roi du Portugal avait aussi une cargaison riche en joyaux à bord. Ce fabuleux butin se composait de piles de lingots d'or et d'argent, de douzaines de boîtes de guinées en or, de diamants, de bijoux, de pièces d'argent, de lingots d'or, de pièces d'or, de métaux précieux, de pendentifs antiques, de pierres précieuses, de perles, d'objets d'art, de pendules en bronze, de soieries, et surtout, d'objets rares et religieux provenant de la cathédrale de Goa. L'un d'entre eux était répertorié sous la forme d'une imposante croix en or pur, incrustée de diamants, de rubis et d'émeraudes. Elle était d'une telle masse que, en raison des multiples tonnes d'or, il a fallu trois hommes pour la porter.

Olivier Levasseur fut finalement capturé et emmené à La Réunion, où il fut pendu pour actes de piraterie à cause de ces nombreux pillages des navires de commerce et biens d'autres. Selon la légende, au moment où Levasseur se tenait sur l'échafaud avant d'être pendu, il aurait lancé un cryptogramme parmi la foule. Certains affirment que le cryptogramme était contenu dans un collier qu'il portait autour du cou, mais en fait, il était inscrit sur un morceau de parchemin. Ce cryptogramme se compose de 17 lignes, rédigées dans un alphabet propre à la langue des templiers.
(source : refuge-du-pirate.com)

 

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