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Controverse autour du Décès de Kistnen Soopramanien : les conclusions toxicologiques cruciales

Le corps de ce père de famille a été retrouvé le 18 octobre dernier dans un champ de canne à Moka.
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Alors que l’enquête policière sur la mort de Kistnen Soopramanien, 55 ans, a vu les auditions de plusieurs personnes, la Major Crime Investigation Team (MCIT), chargée du dossier, est dans l’attente des analyses toxicologiques. À l’issue de l’autopsie, qui a attribué la cause du décès à un œdème pulmonaire, les enquêteurs comptent sur ces éléments pour comprendre comment Kistnen Soopramanien aurait passé ses dernières heures. 

Le corps de cet activiste politique et homme d’affaires avait été découvert calciné dans un champ de canne, à Telfair, Moka, le 18 octobre. Selon les informations recueillies, Kistnen Soopramanien s’apprêtait à faire des dénonciations sur l’allocation des contrats publics à l’Icac. 

La MCIT tente de retracer un téléphone cellulaire qu’utilisait la victime. Le sac, avec des documents brûlés, ont déjà été soumis à des analyses par la Scene of Crime Office (Soco). L’enquête policière initiale a privilégié la thèse de suicide. « Lapolis ti pe dir nou swisid, me nou pa kapav aksepte ni krwar sa », lâchent-on au domicile des Soopramanien. Si l’autopsie a conclu à un œdème pulmonaire, les enquêteurs de la MCIT tentent de déterminer si Kistnen Soopramanien a été tué par l’inhalation de la fumée, après s’être retrouvé inconscient. 

Lors des prélèvements sanguins, des traces de péthidine, (un puissant antalgique opioïde de synthèse, utilisé chez les patients ayant subi une opération chirurgicale) ont été décelées. Les enquêteurs tentent de comprendre si Kistnen Soopramanien a consommé cette substance sur avis médical, volontairement ou à la suite d’un acte malveillant. Mais aucune trace de blessure n’a été décelée sur son corps lors de l’autopsie. 

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Simla Soopramanien

Alors que les travaux de l’enquête judiciaire sur la mort de Kistnen Soopramanien ont débuté en fin de la semaine, l’enquête policière se poursuit au bureau de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Chez les Soopramanien, à Montagne-Ory, Moka, on affirme vivre dans une situation de crainte et de peur. Même si la famille bénéficie, depuis vendredi, d’une protection policière, le fils de Kistnen Soopramanien, un collégien, affirme qu’il s’est fait suivre par des individus louches, il y a trois semaines. Depuis, c’est avec un sentiment de crainte qu’il quitte la maison à chaque fois.

Pour Simla Soopramanien, la mère, c’est encore pire. « Mon fils s’est fait suivre par un inconnu. Je n’ai pas l’esprit calme, lorsqu’il sort de la maison seul », confie-t-elle. Le samedi 14 novembre, explique l’adolescent, une voiture l’avait pris en filature à distance, alors qu’il se rendait à ses leçons particulières.  Le jeune homme, selon sa mère, s’est renfermé sur lui-même et est devenu très discret depuis la mort de son père. « Depi lamor Kistnen, li pa koze mem. Asterla li pe santi li menase », déplorent les proches.

Sentiment de choc

Depuis, les membres de la famille Soopramanien ont pris la décision de ne pas sortir seuls de la maison. Un des proches de la famille explique que le fils de Kistnen avait demandé à sa mère de le récupérer en voiture, après ses leçons particulières.

Simla Soopramanien explique ressentir un sentiment de choc, qui s’accentue tous les jours, alors qu’elle vit déjà une situation « pas évident ». « Mo pa mem kone kinn ariv li exacteman, kouma linn mor… » Mais les proches font leur maximum pour être aux côtés de la mère de famille. « Sa sitiasion la, li sokan e nou kone rest ankor enn gran e long leprev pou pase », disent-ils.

Pour les Soopramanien, c’est seulement lorsqu’on aura fait la lumière sur les circonstances de la mort de Kistnen, que la famille trouvera la paix et fera son deuil comme il se doit. Désormais, avec la tenue de l’enquête judiciaire, et l’enquête policière menée par la MCIT, c’est tout le train de vie des Soopramanien qui a été chamboulé. « Nou pe bizin adapte pou viv dan enn nouvo trin de vi », lâche Akshay, un neveu du couple.  

Commentant le fait que son nom figure comme Constituency Clerk du ministre Yogida Sawmynaden), Simla Soopramanien  explique comment elle a été mise au courant de ce fait. Elle maintient qu’elle n’est pas la Constituency Clerk du  ministre. 

De plus, la question des révélations à l’Icac,  entourant des contrats, se fait de plus en plus persistante. Sa veuve qui a déposé, vendredi,  dans le cadre de l’enquête judiciare, mets en avant que son époux, participait souvent aux appels d’offres mais  sans jamais les obtenir. 

Elle a fait part de la proximité  de son défunt mari avec la ministre Yogida Sawmynaden en affirmant qu’il aurait eu une discussion avec celui-ci au sujet de certains contrats. De plus, il pointe du doigt les frères Sawmynaden, dans cette affaire. 

Le 18 octobre, le corps de Kistnen Soopramanien, 55 ans, a été découvert calciné dans un champ de canne à Telfair, Moka. Si la police a privilégié initialement un suicide, les proches, eux, sont plus que jamais convaincus que le père de famille a été victime d’un acte malveillant.

 

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