Conteneurs en provenance de l’Afrique du Sud : saisie de Rs 25 M de cannabis dans des machines à laver au port

• L’adresse indiquée est celle d’une maison de retraite dans le Nord

Une saisie de 20 kilos de cannabis a été effectuée dans le port lundi. Cette drogue, estimée à Rs 25 millions, était dissimulée dans des machines à laver en provenance de l’Afrique du Sud. L’adresse du destinataire, soit celle d’une maison de retraite, s’avère être fausse.

À qui étaient destinés les 20 kilos de cannabis ? Cette importante quantité de drogue a été découverte dans la zone portuaire le lundi 28 octobre. C’est vendredi qu’un porte-conteneurs en provenance de l’Afrique du Sud a jeté l’ancre dans la rade de Port-Louis. Mais depuis plusieurs mois, les limiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) de Curepipe, menée par l’inspecteur Gokhool, ainsi que les sergents Soomaroo et Sahody, étaient en possession de renseignements sur l’arrivée de cette cargaison de drogue. Pour neutraliser cette marchandise, une opération conjointe de la Special Striking Team (SST), de l’Adsu de Curepipe et de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) a eu lieu lundi. 

De manière discrète, les policiers ont supervisé le dédouanement du conteneur. Sur les ordres du surintendant Ashik Jagai de la SST, et munis d’un mandat de perquisition, les limiers ont entamé une fouille. Les policiers ont rapidement dirigé leurs soupçons sur des machines à laver neuves, stockées dans ce conteneur. La police disposait d’informations selon lesquelles celles-ci servaient de cache pour des stupéfiants. À première vue, les agents n’ont rien remarqué d’anormal. Mais, lorsqu’ils ont procédé au démontage des appareils, ils ont découvert une vingtaine de colis bourrés d’herbe de cannabis. Les colis de drogue ont été saisis et emmenés au quartier général de la police aux Casernes centrales.  

Selon les enquêteurs, cette drogue a été importée au nom d’une maison de retraite située dans le village de Pamplemousses. Une perquisition a été effectuée dans ce « Home » lundi, mais, sur place, le destinataire de cette drogue n’a pas été retrouvé. Cela laisse penser aux enquêteurs que l’adresse indiquée n’était en fait qu’un subterfuge. « La drogue a été importée au nom d’un ‘home’. Bann-la servi tou kalite kitsoz pou fer ladrog rant dan pei. Se enn riz de bann inportater ladrog pou ki pa soupsonn zot », martèle l’assistant commissaire de police Dunraz Gungadin lors d’une conférence de presse.

La drogue, sécurisée, sera envoyée au Forensic Science Laboratory de Réduit à des fins d’analyses. Des prélèvements ADN seront également effectués sur les emballages. L’enquête policière suit son cours.