Rajen Narsinghen, chef de la faculté de droit de l’Université de Maurice, estime qu’après 50 ans, il faut faire un bilan de notre Constitution. Il y a une contradiction dans la Constitution sur le poste de président de la République, affirme-t-il lors d’une conférence de presse tenue, ce mercredi 7 mars au restaurant Beer and Spice au Caudan Waterfront.
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«Un président est supposé au-dessus de la mêlée politique, selon notre Constitution, indique Rajen Narsinghen. Or, le président de la République est élu par l’Assemblée sur une proposition du Premier ministre adoptée par la majorité des députés. Donc, la problématique vient du système. » Le responsable de la faculté de droit explique qu’ils ne pourront que suggérer des réformes et que « c’est aux politiciens de les adopter».
Il est aussi revenu sur la tentative du gouvernement d’instaurer un « Super DPP » avec la création avortée de la Prosecution Commission. Rajen Narsinghen estime que : « C’était malsain de vouloir placer des nominés politiques à un poste de DPP ».
Par ailleurs, il a annoncé que l’Université de Maurice accueillera du 14 au 16 mars, une conférence ayant trait au « développement de la Constitution de notre pays en 50 ans d’existence ». Plusieurs personnalités du judiciaire y interviendront : l’Attorney General Maneesh Gobin, deux membres du Conseil constitutionnel français : Michel Charasse et Dominique Lottin et deux juges allemands.
Didier Michel, chargé de cours à l’UoM, lui, a expliqué que la conférence abordera les thèmes de la séparation des pouvoirs, de l’indépendance du judiciaire et de l’inclusion ou non des droits sociaux et économiques dans notre Constitution.
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