Le couperet est tombé, le lundi 1er octobre 2018, en cour intermédiaire. Poursuivie sous 14 chefs d’accusation de blanchiment d’argent, Cindy Legallant a été condamnée à 12 mois de prison. Elle a donné avis d’appel. La nutritionniste a bénéficié de la liberté conditionnelle en attendant que son appel soit entendu.
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La nutritionniste Cindy Legallant était poursuivie sous 14 chefs d’accusation de blanchiment d’argent en cour intermédiaire par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Elle avait plaidé non coupable. Elle a été condamnée à 12 mois de prison, le lundi 1er octobre 2018, par la magistrate Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus. Cindy Legallant avait été reconnue coupable le 13 septembre 2018.
Cette habitante de Goodlands a fait appel de la sentence, par le biais de son avoué Me Kaviraj Bokhoree. Elle a estimé sa sentence sévère et excessive. Elle a bénéficié de la liberté conditionnelle, lundi après-midi, après s’être acquittée d’une caution de Rs 25 000. Elle devra également se présenter au poste de police le plus proche de son domicile tous les lundis et jeudis. Elle est désormais en liberté provisoire en attendant que son appel soit entendu.
Après sa libération, elle a déclaré que : « La sentence est injuste. C’est de la dictature… »
Double nationalité
Un peu plus tôt, à l’appel du procès, Cindy Legallant avait été appelé à la barre dans le cadre des plaidoiries entourant la sentence. « Si la cour a estimé que je suis coupable, je présente mes excuses à la cour », a-t-elle dit. Elle a affirmé qu’elle est divorcée et mère d’un adolescent de 15 ans qui vit avec ses parents en France.
Cindy Legallant soutient qu’elle détient également la nationalité française et était rentrée à Maurice en 2006 après avoir passé plusieurs années en France. La nutritionniste déclare avoir l’intention d’y retourner pour un meilleur avenir.
La commission anticorruption avait démarré une enquête suivant l’arrestation de Cindy Legallant par la police en juillet 2008, à l’aéroport de Plaisance avec des comprimés de Subutex. L’Icac lui reproche d’avoir blanchi Rs 1,6 million provenant d’un trafic de Subutex. Ce montant a été versé sur son compte à la State Bank of Mauritius entre le 11 février et le 14 mai 2008.
Cindy Legallant avait réfuté les allégations retenues contre elle. La nutritionniste avait admis avoir contracté divers emprunts auprès des banques en 2006 et 2007 et aussi auprès de prêteurs sur gages. Elle a expliqué qu’elle était confrontée à des difficultés financières et que les sommes déposées sur son compte découlent des bénéfices de son business.
Lors du procès, il a été souligné que Cindy Legallant avait pris l’avion à six reprises de janvier à juillet 2008, jusqu’à son arrestation le 23 juillet 2008. Elle voyageait toujours en classe ‘affaires’. Elle s’était rendue à l’île de La Réunion en deux occasions et en France à quatre reprises. La plupart du temps, elle y a séjourné pour une période ne dépassant pas un ou deux jours. Une seule fois, elle a passé 10 jours en France. Cindy Legallant devait expliquer s’y être rendue pour des vacances en compagnie de son fils.
Le 13 septembre 2018, dans son jugement, la magistrate Bibi Razia Jannoo-Jaunboccus a rejeté la version de Cindy Legallant et a soutenu que les éléments des accusations ont été établis par l’Icac. D’où un verdict de culpabilité contre la nutritionniste.
Les antécédents de Cindy Legallant
Elle n’est pas à ses premiers démêlés avec la justice. La nutritionniste a déjà été condamnée en 2009 à 40 mois de prison, en cour intermédiaire, pour importation de Subutex. Cindy Legallant a aussi écopé d’une amende de Rs 5 000 pour émission d’un chèque sans provision en 2010.
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