Concours de courts-métrages : la corruption réunit les Nayna

Les Nayna ont participé à la deuxième édition du concours de courts-métrages organisé par l’Independent Commission Against Corruption (Icac). Diane Nayna a remporté le trophée de Best Supporting Performer dans la catégorie amateur pour « What would you do ». Ce court-métrage a été écrit et réalisé par son fils, Leeroy. Sa fille et sa nièce y ont aussi donné un coup de main.

Leeroy Nayna, cet habitant de Quatre-Bornes, âgé de 20 ans, a ainsi participé à son premier concours cinématographique. En novembre dernier, il prend connaissance de la tenue de la deuxième édition de cette compétition de l’Icac. Malgré un emploi du temps chargé, cet étudiant en Applied Computing veut y prendre part. Entre devoirs et révisions, il trouve quand même le temps pour écrire son scénario.

« La corruption n’est pas uniquement dans le cercle politique. Elle est bien ancrée dans notre quotidien. La corruption au travail m’a alors inspiré. Un employeur et son employé sont mêlés à une affaire louche. Frédéric, un autre employé, a surpris leur conversation et il est invité à en faire partie. Menant une vie modeste et ayant un maigre salaire, Frédéric doit subvenir aux besoins de son frère et de sa sœur. Il sera tenté par l’argent facile. Que feriez-vous si vous étiez à sa place ? Malgré toutes les difficultés de la vie, seriez-vous tenté par l’argent mal acquis ? »  C’est ainsi qu’il s’est arrêté sur l’idée de « What would you do ».

Dès que le concept a germé, Leeroy en a parlé à sa maman, Diane. Cette dernière accepte de l’aider dans sa nouvelle aventure.

« Je suis habituée à préparer les pièces que montent les enfants de l’église pentecôtiste. Cela m’a fait plaisir de pouvoir aider mon fils. D’ailleurs, cela a porté ses fruits », dit Diane Nayna, qui est enseignante au primaire. Elle ajoute que Leeroy a utilisé une caméra reçue en cadeau plus jeune. Il a été épaulé par sa cousine Trace Janvier qui possède, elle, aussi un camescope.

Si pour écrire le script a nécessité une semaine, le tournage a, lui, pris quatre jours. « Ma maman a joué le rôle de la secrétaire du patron. Naomie, ma sœur a aussi tenu un rôle dans le court-métrage », dit Leeroy.

Les Nayna ne s’attendaient pas à un tel impact. « Nous avons uniquement mis du cœur dans un projet qui comptait beaucoup pour Leeroy », dit Diane. Leeroy, pour sa part, pense avoir trouvé sa voie. Celui qui, depuis son adolescence réalise des courtes vidéos, veut aujourd’hui se perfectionner dans la cinématographie.