Compétition internationale : cinq Mauriciens participent aux Jeux olympiques en robotique

Cinq élèves âgés de 14 à 18 ans, sélectionnés par Youth United in Voluntary Action, s’envoleront pour Dubaï en octobre pour participer à la seconde édition du FIRST Global Challenge - les Jeux olympiques en robotique. Ces jeunes passionnés de sciences se préparent à représenter leur pays.

Mettre en avant leurs compétences individuelles et développer un esprit d’équipe en utilisant la science et l’ingénierie pour trouver des solutions aux grands problèmes globaux. C’est le défi que devront relever cinq élèves mauriciens, âgés de 14 à 18 ans, qui participeront aux Jeux olympiques en robotique, du 24 au 27 octobre à la Coca-Cola Arena. 

Après avoir interviewé plus de 300 étudiants du cycle secondaire, l’ONG Youth United in Voluntary Action (YUVA) a sélectionné les cinq meilleurs candidats pour faire partie de l’équipe de robotique mauricienne appelée FIRST Global Mauritius. 

Anushree Luchooa, du collège Droopnath Ramphul, Tanveersingh Juwaheer, du Goodlands State Secondary School (garçons), Taran Dhani Varun, du Mauritius Institute of Training and Development, Devesh Takoor, du Sir Leckraz Teelock State Secondary School et Lurvish Polodoo, du collège Royal de Port-Louis, ont deux mois pour se préparer pour ce concours international en robotique, qui a pour objectif d’inspirer le leadership scientifique et technologique et l’innovation des jeunes de tous les pays. Ce concours veut renforcer la compréhension, souligner l’importance de la coopération, traiter les problèmes les plus pressants et améliorer la qualité de la vie pour tous.

Nos jeunes fans de robotique considèrent que cette compétition est une occasion de mettre en avant leurs compétences. Elle permettra aussi de créer des liens d’amitié et de partage avec des jeunes des quatre coins du globe. 

Pour Anushree, 15 ans, le FIRST Global Challenge lui est familier. Elle le décrit comme une expérience très particulière et enrichissante. En effet, elle a atteint les demi-finales l’année dernière, avant l’élimination de son équipe par les Roumains, Singapouriens et Chinois. Selon elle, la compétition lui a permis de s’intéresser davantage aux problèmes auxquels le pays fait face.

« Cela m’a permis de m’impliquer davantage dans les problèmes auxquels les gens sont confrontés dans mon pays. Je veux continuer à exprimer ma créativité par l’innovation et le développement de nouvelles machines pouvant faciliter et améliorer la vie des gens. Je souhaite également promouvoir l’éducation STEM auprès des jeunes filles, car je pense que nous sommes sous-représentées dans le domaine scientifique », indique-t-elle.

Tanveersingh et Taran, 14 ans, seront en compétition pour la première fois cette année. Malgré leur jeune âge et le niveau élevé du concours, ils démontrent un grand enthousiasme à relever le défi qui les attend.

« J’ai toujours rêvé de pouvoir participer à ce type de compétition. Je veux montrer au monde que mon pays a aussi de petits “geeks”. Nous avons des jeunes qui sont prometteurs et qui révolutionneront la robotique et qui changeront le monde, grâce à l’application des sciences », déclare Taran. Il en va de même pour Tanveersingh qui souhaite ouvrir plus tard une école d’ingénieurs pour former des jeunes qui ne sont pas intéressés par des études universitaires en robotique.

Devesh, qui réside à Flacq, et Lurvish, un habitant du Sud, estiment que le concours est une très bonne initiative qui engage les jeunes à relever les grands défis de notre siècle.

« Nos aînés oublient souvent que nous allons prendre la relève. Même à l’école, nous n’avons pas souvent les ressources nécessaires pour exprimer notre créativité. Avec ce concours, nous voudrions rappeler aux autorités locales leur engagement envers la jeunesse. Il est temps de prendre les jeunes au sérieux. Notre mission ne consistera pas uniquement à gagner le concours, mais également à avoir un impact positif. L’objectif est de devenir des agents du changement social en appliquant les sciences et la technologie », estiment les deux jeunes hommes.

De son côté, YUVA veut être un acteur clé dans le développement des jeunes, afin de leur permettre de contribuer au développement de leur pays. « Notre engagement vis-à-vis de la jeunesse à travers la YUVA Academy est de lui fournir les outils et les connaissances techniques nécessaires pour lui permettre de réussir dans sa vie. Nous voulons motiver les autres dans le processus de changement social de notre pays et, par extension, sur le continent africain. Il est de notre responsabilité de donner aux jeunes les moyens de devenir les leaders et les innovateurs de demain. Ils seront ainsi capables de travailler ensemble pour la réussite du continent africain », soutient Krishna Athal, directeur exécutif de YUVA.