Il n’y échappera pas. Le 19 novembre, l’Executive Vice-President Commercial & Cargo d’Air Mauritius, Mike Seetaramadoo, devra faire face au comité disciplinaire instruit contre lui.
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Il avait été suspendu il y a environ un mois par Megh Pillay. L’ancien Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius l’accusait d’insubordination, car il avait accordé un rabais de 15 % aux fonctionnaires, aux parlementaires et à leur famille sans l’en informer. Mike Seetaramadoo avait aussi voulu changer les conditions de travail des pilotes de manière unilatérale.
Le président du conseil d’administration de la compagnie nationale d’aviation, Arjoon Suddhoo, avait demandé à Megh Pillay que le comité disciplinaire, qui devait avoir lieu le 28 octobre, soit annulé pour que le cas puisse être étudié par le Staff Committee d’Air Mauritius. Comme le CEO a refusé d’obtempérer, c’est finalement son contrat qui a été résilié le 28 octobre.
Dans les coulisses d’Air Mauritius, l’on confie que Mike Seetaramadoo n’aurait pas de soutien particulier. « S’il a fait une erreur, il devra en payer les conséquences. S’il n’a rien à se reprocher, il n’a rien à craindre », laisse-t-on entendre.
Mike Seetaramadoo avait été recruté le 20 janvier comme Executive Vice-President des ressources humaines pour une période de trois ans avec un salaire de base mensuel de Rs 275 000. Il a droit à un treizième mois ainsi qu’un bonus en décembre représentant 25 % de son salaire annuel calculé sur 13 mois, c’est-à-dire un montant supplémentaire de Rs 800 000.
Une correspondance en possession du Défi Quotidien indique que Mike Seetaramadoo a été confirmé le 22 juin sous les mêmes conditions que pour son contrat de trois ans. Le 29 juin, une seconde correspondance a précisé que le Staff Committee d’Air Mauritius devait d’abord avaliser cette décision.
L’Icac entre en jeu
L’Independent Commission against Corruption (Icac) a ouvert une enquête sur les plaintes reçues contre Mike Seetaramadoo. C’est ce que Navin Beekary, directeur général de la commission anticorruption, nous a confirmé jeudi. « Nous avons récemment reçu des plaintes mais il y a aussi des plaintes qui datent d’avant mon arrivée à l’Icac et elles ont déjà été examinées. Je suis en train d’étudier ces dossiers », nous a déclaré le no 1 de la commission le jeudi 10 novembre à sa sortie d’un atelier de travail. Ces plaintes contre Mike Seetaramadoo dénoncent les conditions dans lesquelles il a été nommé au poste d’Executive Vice-President pour le compte de la compagnie nationale d’aviation.
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