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Commission d’enquête sur Britam - Lutchmeenaraidoo : «Les Kenyans ne voulaient pas vendre aux Sud-Africains»

Le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a été entendu par la Commission d’enquête sur la vente des actions de BAI au sein de Britam Holdings Ltd au Kenya. Il affirme que les Kenyans ne voulaient pas que les Sud-Africains du groupe MMI récupèrent ces actions.

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Se présentant comme le ministre des Finances qui a géré le dossier Britam en 2015, avant l’accord parachevé en juin 2016, Vishnu Lutchmeenaraidoo a déposé devant la Commission d’enquête le jeudi 27 juillet. Le président Bushan Domah et ses assesseurs Sattar Hajee Abdoula et Imrith Ramtohul ont accédé à sa requête, « afin qu’il apporte des éclaircissements sur cette transaction ». D’emblée, il dit s’être entretenu avec les Sud-Africains du groupe MMI en octobre 2015. Ils voulaient s’approprier les actions de BAI au sein de Britam Holdings-Kenya pour la somme de Rs 4,3 milliards.

« La Financial Services Commission a écrit au ministre des Services financiers pour solliciter son accord », a affirmé Vishnu Lutchmeenaraidoo. La FSC rapportait ses informations au ministre d’alors, Roshi Bhadain. « Le 21 janvier 2016, l’administrateur spécial a révélé que les actionnaires de Britam ne souhaitaient pas vendre ces actions aux Sud-Africains de MMI ».

Faisant l’historique de ces actions, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que son homologue kenyan aux Finances était catégorique : « Le gouvernement kenyan ne voulait pas vendre aux Sud-Africains. »

Rôle de Peter Munga

Selon Vishnu Lutchmeenaraidoo, le rôle du président du conseil d’administration de Britam Holdings, Peter Munga, doit être examiné à la loupe par la commission d’enquête. « Le Permanent Secretary Lutchmeeparsad avait été délégué au Kenya et il a assisté à une réunion avec les membres du ministère des Finances du pays. Le rapport qu’il a soumis indiquait que les Kenyans étaient disposés à reprendre ces actions à Rs 4,3 milliards  ». Peter Munga s’était déplacé à Maurice entre le 14 et le 16 novembre 2015. « Il n’a pas rencontré le Permanent Secretary des Finances », a soutenu Vishnu Lutchmeenaraidoo.

Le conseil des ministres pas informé

Pressé de questions par Sattar Hajee Abdoula, Vishnu Lutchmeenraidoo a avancé « qu’il ne sait pas si le conseil des ministres avait été informé de l’accord avec les Kenyans sur les actions Britam ». Il a aussi confirmé qu’il envisageait de transférer ces actions dans un legacy sovereign fund du gouvernement faute d’un bon acquéreur. L’ancien Grand argentier a indiqué qu’il n’a pas eu de nouvelles du dossier Britam depuis son retour de Washington en 2016. J’ai ensuite été admis en clinique à plusieurs reprises et j’ai été convoqué par la commission anticorruption. « Je ne sais plus qui a assuré l’intérim durant mon absence aux Finances. » Le ministre des Affaires étrangères est revenu sur la ligne de crédit de Rs 3,5 milliards auprès de la Banque de Maurice et les Rs 6,5 milliards pour rembourser les clients de la BAI. « Quelqu’un doit porter le chapeau pour les pertes évaluées entre Rs 1,2 milliard et Rs 1,8 milliard. Je ne crois pas qu’on devait brader ces actions en raison de l’urgence du remboursement des polices d’assurance », a-t-il soutenu. 

La FSC se dédouane

La commission d’enquête a entendu l’ancien Acting Chief Executive de la FSC. Padassery Kuriakose Kuriachen a indiqué que la FSC n’avait plus rien à faire avec le dossier BAI depuis le transfert des actions à la National Property Fund Ltd et à la National Insurance Compnay en novembre 2015. Selon lui, « la vente de ces actions a été conclue par l’administrateur spécial et la NPFL ».

 

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