La Financial Services Commission avait demandé aux administrateurs de Britam de ne pas mettre en liquidation la compagnie. C’est la révélation faite par Yogesh Basgeet, qui avait été nommé administrateur de la BAI, lors de la première audience de la commission d'enquête, dans l’après-midi du lundi 19 juin.
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La commission, présidée par l’ancien juge Bhushan Domah qui a comme assesseurs Sattar Hajee Abdoula et Imrith Ramtohul, est chargée de faire la lumière sur la manière dont des actions de la BAI Company (Mauritius) Ltd et des entités liées à Britam Holdings Ltd du Kenya ont été vendues. La commission devra établir si toutes les procédures ont été respectées lors des différentes étapes menant à la vente des actions.
Durant son audition, Yogesh Busgeet a indiqué que la Financial Services Commission (FSC) avait demandé ne pas vendre les actions de Britam. Il a expliqué qu’il y avait six offres concernant le rachat des actions de la firme. À ce moment-là, Britam Kenya disposait d’une position favorable dans la région. La société venait de faire acquisition de deux autres entreprises.
Provenance de l’argent
Yogesh Busgeet a également fait état des offres de USD 120 millions, mais celles-ci n’avaient pas été faites par écrit. L’assesseur a indiqué à la commission qu’il lui fournira une liste des intéressés. La commission a voulu comprendre si l’administrateur Busgeet connaissait la provenance de l’argent. Yogesh Busgeet a répondu avoir lu dans les médias que les Rs 3,6 milliards provenaient de la banque de Maurice.
Mushtaq Oosman, un des administrateurs, a lui aussi été appelé à la barre. Il a dit avoir démissionné le 7 août 2015. Le même jour, PricewaterhouseCoopers d’Afrique du Sud avait signé tous les documents. Mushtaq Oosman a également indiqué que son équipe et lui ne pouvaient effectuer les travaux correctement. « Nous avions refusé une offre de la Barclays South Africa, en espérant qu’il y aurait une meilleure proposition. »
La vente de Britam s’est alors faite contre la somme de Rs 2,3 milliards, alors qu’elle était évaluée entre Rs 4,2 milliards et Rs 4,6 milliards. Mushtaq Oosman a expliqué les raisons ayant poussé à conclure la vente sur le montant de Rs 2,3 milliards. « Nous n’avons jamais suivi le taux de change, même si les transactions se faisaient en dollars », a déclaré Mushtaq Oosman.
Me Rajesh Bucktowarsingh, avocat représentant les intérêts des assesseurs, a objecté à une question des commissaires. Le juge Bhushan Domah n’a pas caché son agacement. Ce mercredi 21 juin, des représentants du Business Development Outsourcing et de la FSC devraient être appelés à apporter des précisions devant la commission.
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