Cela fait un an, jour pour jour, qu’un incendie a ravagé l’entrepôt de l’hypermarché Shoprite à Trianon.
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Ce sinistre, qui a coûté la vie à un employé, a sonné le glas pour l’enseigne sud-africaine. Cela marque la fin d’une existence de plus de 16 ans dans le quotidien de milliers de Mauriciens.
Le Shoprite de Trianon était le fleuron du groupe avec des points de vente dans plusieurs localités du pays. Après la vente des actifs et des passifs de la succursale de la capitale et de l’hypermarché dans les Plaines-Wilhems à Pick and Buy Ltd (propriétaire de Winner’s), les étalages quasi vides de l’enseigne de Tamarin illustrent fort bien la discontinuité des activités du groupe sud-africain.
C’est en juillet 2018 que Shoprite (Mauritius) a avisé les autorités de sa décision de plier bagages. Déjà, il ne payait plus la location au gérant du complexe de l’ex-Trianon Shopping Park, Highway Properties Ltd. Après maintes réclamations, ce dernier s’est résolu à résilier le contrat de location avec les Sud-Africains. Des manquements au niveau de la sécurité ont également été décelés à la suite de l’incendie.
Le géant du commerce de détail de l’Afrique du Sud ouvre son hypermarché à Maurice le 14 novembre 2002. Nouveau sur le marché mauricien, il continue son expansion en ouvrant deux autres supermarchés : l’un à Port-Louis et l’autre à Tamarin. Il emploie plusieurs centaines de personnes. La philosophie du groupe est d’offrir des produits de base aux prix les plus bas. Sa stratégie est basée sur un système de distribution couplé avec sa capacité d’acheter en vrac pour offrir des prix inférieurs à ceux que pratiquent ses concurrents.
Il utilise cette même rhétorique pour ouvrir des magasins en Angola, au Botswana, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, au Mozambique, en Namibie, au Nigeria, au Swaziland, en Ouganda et en Zambie. Le mois prochain, il se lancera sur le marché kenyan.
En Afrique du Sud, cependant, les ventes de ses unités sont affectées par l’inflation interne du prix de détail des aliments orientée vers le bas. Représentant la majorité des revenus du groupe, elles sont en baisse de 0,1 % car près de 12 000 produits demeurent moins chers qu’un an de cela. Ces ventes ont aussi été altérées par des grèves de six semaines des employés du transport qui ont paralysé 53 % de la distribution de nourriture. Certains magasins n’ont pas pu être approvisionnés. Au cours du trimestre se terminant en septembre dernier, les revenus externes sont impactés en raison des fortes dévaluations des monnaies de plusieurs pays du continent africain, notamment en Angola et en Zambie. Le kwanza angolais et le kwacha zambien ont alors respectivement perdu 76,3 % et 21 % contre le dollar.
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