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Combat contre la drogue: la présidente du GCDP en désaccord avec le GM

La Global Commission on Drug Policy (GCDP) est une organisation suisse engagée dans la lutte antidrogue au niveau international. Sa présidente Ruth Dreifuss, qui est en visite à Maurice, a rencontré le ministre de la Santé mercredi. Après quoi les deux se sont adressés à la presse… montrant ainsi qu’ils ne sont pas sur la même longueur d’onde sur bien des aspects.

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D’abord, sur la dépénalisation du cannabis. Plusieurs points évoqués par Ruth Dreifuss n’étaient pas partagés par Anil Gayan, qui a tenté tant bien que mal de faire valoir ses opinions. Mais son ‘invitée’ a été intransigeante sur la question. « Nous pensons que la prohibition générale sur les drogues a fermé la voie à beaucoup de recherches scientifiques qui seraient nécessaires dans la lutte antidrogue. Beaucoup de choses qu’on dit sur la dangerosité de certaines drogues par rapport à d’autres ne reposent pas sur des données scientifiques », explique-t-elle.

Une approche adaptée

Et d’ajouter que la GCDP plaide non seulement pour la dépénalisation, mais aussi pour que l’utilisation du cannabis sorte du code pénal et ne soit plus considérée comme une contravention, un délit ou un crime. Le ministre de la Santé a certes insisté qu’à Maurice, les autorités sont actives au niveau de la répression. « Il y a eu nombre d’actions concrètes, dont des saisies ou le déracinement des plants de cannabis », soutient Anil Gayan. Mais pour Ruth Dreifuss, ces actions sont loin d’être suffisantes. « Il faut aussi savoir quels effets ont ces substances sur les consommateurs. Cela ne sera possible qu’après avoir fait des études et des analyses poussées. Les informations qui seront obtenues aideront les autorités à mieux combattre la drogue », a insisté la présidente de la GCDP. Sur une affirmation d’Anil Gayan selon laquelle le ministère de la Santé se fie uniquement sur les « évidences », Ruth Dreifuss a soutenu qu’une  de ces « évidences » est que « différents patients ont besoin de différents traitements ». Une approche générale, selon elle, ne peut être adoptée dans la lutte antidrogue. La présidente de la GCDP a néanmoins indiqué qu’il y a, à Maurice, plusieurs expériences positives qu’il convient de mentionner. « Plusieurs mesures prises par les autorités sont louables, notamment le programme pour le traitement de substitution ou le partage de matériels stériles. Toutefois, nous avons certaines inquiétudes sur le fait que certaines mesures qui ont prouvé leur efficacité ne seraient pas maintenues au niveau voulu », dit-elle.

 

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