Client de la bramer asset management - Berty Gérard : «J’ai dénoncé le CEO de NPFL auprès de l’Icac»

Berty Gérard, client de la Bramer Asset Management (BAM), a été arrêté le jeudi 27 avril.

Il lui est reproché d’avoir proféré des menaces contre Sanjiv Issary, Chief Executive Officer (CEO) de National Property Fund Ltd (NPFL). Berty Gérard a fait des accusations contre le fonds national de placement immobilier à l’Independent Commission against Corruption (Icac) mardi, alléguant que les remboursements ne se déroulent pas dans la transparence.

Cet habitant de Riche-Terre attend le remboursement de ses investissements s’élèvant à Rs 5 millions. Dans une déclaration au Défi-Plus, il donne sa version après qu’il a été arrêté pour avoir menacé le CEO de NPFL dans ses locaux au 9e étage de Hennessy Court, à Port-Louis. « Si mo pa gagn mo kas zedi, mo koup to latet » , aurait lancé Berty Gérard à Sanjiv Issary.

« Pas d’argent dans les caisses »

Le client de la BAM dit qu’il s’est rendu une première fois au bureau de NPFL, le lundi 24 avril. « Faute d’éclaircissements et après que les employés m’ont fait croire que le CEO était injoignable, j’ai décidé de dénoncer ce qui se passe. Je me suis rendu à l’Icac mardi pour expliquer que les remboursements ne se font pas dans la transparence. Certains clients ont été remboursés en priorité tandis que d’autres sont dans l’attente et l’incertitude », déclare Berty Gérard.

Il affirme s’être ensuite rendu à la Commission des droits de l’homme. « Ce n’est qu’après 14 heures que je me suis rendu au bureau de Sanjiv Issary. » Le client de la BAM avance qu’en arrivant sur les lieux, les employés lui ont dit que le CEO n’était pas au bureau. « J’ai insisté. Sanjiv Issary était en fait à l’intérieur. Je lui ai demandé des précisions sur mes investissements. Il m’a dit qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses. » Berty Gérard affirme qu’il s’en est pris à lui parce qu’il le fait « tourner en rond ».

Arrêté par la police jeudi, Berty Gérard soutient qu’il est retourné au poste de Pope Hennessy après s’être acquitté d’une caution. « J’ai informé un policier que j’allais voir le CEO de NPFL à nouveau. » Arrivé au 9e étage de Hennessy Court, il dit s’être entretenu avec l’agent de sécurité en attendant que le CEO le reçoive. « Cinq policiers sont venus me voir pour m’ordonner de quitter les lieux », souligne Berty Gérard. 

Du côté de NPFL, on laisse entendre que les « employés sont traumatisés après ce qui s’est passé », surtout à l’approche de la date butoir pour le remboursement des polices d’assurance Super Cash Back Gold et des produits de BAM, prévu le 30 juin.