La citoyenneté économique et le projet Safe City ont été la cible de la plateforme pour un nouveau MMM. Pradeep Jeeha qualifie la première mesure de « mauvaise » et « non viable ».
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« L’exercice budgétaire est du spin doctoring. » Tels sont les propos de Pradeep Jeeha. Face à la presse, le vendredi 22 juin, la plateforme pour le nouveau MMM a commenté le Budget 2018-19. L’ancien leader adjoint du Mouvement militant mauricien (MMM) estime qu’il « y a eu des retouches cosmétiques avec quelques mesures populaires. Mais il n’y a aucun changement dans les secteurs. » Selon Pradeep Jeeha, la présentation du Budget a été un exercice médiatique réussi, mais déplore que « les sujets comme l’environnement, la pension universelle, la pauvreté, l’endettement et l’impact du Metro aient été les grands oubliés. »
Par ailleurs, Pradeep Jeeha a déploré la mesure sur l’octroi à des étrangers du passeport et de la nationalité mauriciens contre paiements, mesure annoncée dans le Budget. « Le passeport n’est pas une commodité qu’on peut mettre en vente. Le ministre des Finances a simplement annoncé cette mesure sans connaître les conséquences. Cette mesure est mauvaise et non viable », fustige-t-il avant de rajouter ceci : « l’octroi de la nationalité est régi par la Constitution. Donc, une telle mesure nécessitera un amendement à la Constitution et aussi au niveau de plusieurs lois. » Il a évoqué l’épisode du businessman angolais controversé Alvaro Sobrinho.
Autre thème abordé : le projet Safe City. L’achat de 4 000 caméras de surveillance au coût de Rs 17 milliards en passant par Mauritius Telecom. Pradeep Jeeha allègue que ce projet « met le pays à la merci de cette compagnie. C’est un viol de l’intimité de la population. » Il prétend que ce projet aurait dû coûter moins.
De son côté, Steeve Obeegadoo réclame des précisions sur les endroits où les 4 000 caméras de surveillance seront placées. Quant à Françoise Labelle, elle a rappelé que le gouvernement a signé la Convention 2030 pour l’éradication de la pauvreté. Or, « la pauvreté gagne du terrain à Maurice. Et il semble que cela n’a pas été une priorité dans le Budget. En sus des 6 000 familles qui sont fichées au registre social, qu’arrivera-t-il aux démunis dont les noms n’y figurent pas ? La National Empowerment Foundation organise des Job Fairs juste pour dépenser de l’argent afin d’attirer la foule avec des activités comme du ‘face painting’ », a-t-elle dit.
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