Chômage et ralentissement : un mythe ?

Cherchez un ouvrier, un maçon, un plombier, un menuisier, un chauffeur ou même une bonne.

Vous risquez d’attendre longtemps. D’un coté on parle de ralentissement économique, mais de l’autre, il semble que tous les ouvriers ou entrepreneurs sont déjà pris. Leurs carnets sont remplis et ils n’arrivent pas à satisfaire la demande. De quel ralentissement parle-t-on alors ?

Avec des milliards de roupies d’investissement dans le secteur immobilier principalement, la demande pour des gens de la construction est en hausse. Le secteur des services est en plein essor. Mais les entreprises n’arrivent pas à trouver de la main-d’œuvre de qualité. D’autre part, on veut créer plus d’emplois dans divers secteurs. Mais pour qui ? Il n’y a pas de preneurs. Même si nous avons des personnes au chômage, elles ne sont pas suffisamment formées.

Selon Statistics Mauritius, il y a actuellement 43 100 personnes sans emploi à Maurice. Où sont-ils ? Près de 20 000 chômeurs ont moins de 25 ans. Et il y a autant de chômeurs dans la tranche d’âge 25-49 ans.  Mais pourquoi n’arrivent-ils pas à trouver un emploi ? Est-ce parce que l’économie ne peut pas créer des jobs appropriés pour eux ? Sommes-nous dans une situation où nous créons des emplois qui ne conviennent à personne ? Comment renverser la situation et cibler ces secteurs qui peuvent facilement absorber nos chômeurs ?

Les chiffres officiels du chômage sont-ils fiables ? Une personne peut être inscrite comme chômeur même si elle a un emploi, car son objectif est de trouver un meilleur emploi. Il y a aussi le ‘craze’ pour trouver un emploi dans le secteur public, surtout parmi les jeunes, et beaucoup préfèrent attendre au lieu d’accepter un boulot dans le privé.

La valorisation des métiers est une autre façon de réduire le chômage, car des jeunes boudent certains jobs stéréotypés. Il y a tout un ‘rethinking’ à faire pour gérer ce problème. On doit commencer quelque part.