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Chantier à Bel-Air-Rivière-Sèche : litige entre un entrepreneur et un Quantity Surveyor

Christian Thomas, directeur de Thomas and Sons Ltd, est tourmenté. Cet entrepreneur en bâtiment clame qu’un « Quantity Surveyor » refuse de lui régler Rs 800 000 pour des travaux de modification effectués sur un chantier. Le « Quantity Surveyor » dit, lui, attendre que les retouches qu’il a demandées aient été apportées avant de faire le paiement.

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Christian Thomas, un entrepreneur en bâtiment, n’en démord pas : tant qu’il n’aura pas été payé pour les travaux de modifications apportées au bâtiment, il ne poursuivra pas le chantier. Mais le Quantity Surveyor (métreur-vérificateur) chargé de faire le lien entre le l’entrepreneur et Golden Grains Enterprise Ltd, le client, refuse de régler la somme due, arguant que le contracteur doit finir le chantier d’abord. Christian Thomas, directeur de la firme Thomas and Sons Ltd, est dans l’impasse. « Mes 24 salariés sont pénalisés, n’ayant pas touché leur dû depuis deux quinzaines », explique-t-il. Le litige a été porté devant le Construction Industry Development Board.

À la base, l’entrepreneur avait décroché un contrat de Rs 5,8 millions pour la construction d’un dépôt  warehouse à Bel-Air-Rivière-Sèche. « Mais nous avons accordé une remise de Rs 400 000 au client. Ce qui ramenait le montant du contrat à Rs 5,4 millions », indique-t-il.

Or, en cours de route, le Quantity Surveyor a souhaité que des modifications soient apportées au bâtiment. Montant estimé de ces changements : Rs 800 000. Le hic, souligne Christian Thomas, c’est que les changements sont intervenus à 50 % des travaux. Du coup, poursuit-il, le nombre de jours de travail de ses employés a augmenté.

« Le chantier est ainsi passé de trois à six mois. Quand j’ai présenté la facture des modifications au métreur-vérificateur, il a refusé de payer. Au contraire, il a réduit le montant affiché, voulant bénéficier d’un rabais de 8 % à 10 %. Mais je lui ai déjà accordé une remise de Rs 400 000 », explique le contracteur. Aujourd’hui, poursuit-il, le Quantity Surveyor tiendrait Thomas and Sons Ltd responsable du retard du chantier. « Pourtant, ce retard est dû aux changements qu’il a lui-même voulu apporter au bâtiment », se défend Christian Thomas.

Ce dernier affirme ne plus avoir reçu de paiement depuis le 28 février. « Le client insiste sur les retouches à apporter. Nous n’avons jamais refusé de le faire, sauf qu’il doit nous payer pour cela. Nous avons aussi besoin d’argent pour acheter les matériaux. Comment poursuivre un chantier quand des employés n’ont pas perçu leurs salaires et quand nous devons encore de l’argent à notre quincaillerie et fournisseur ? »

Le directeur de Thomas and Sons Ltd souligne qu’il a dû dépenser Rs 14 000 pour louer, pendant deux jours, une pelleteuse sur chenille de la marque JCB. « Quand je lui ai présenté la facture, le client n’a réglé que Rs 10 000. Il fait des déductions sur tout. Nous ne pouvons pas travailler dans de telles conditions. Nous perdons de l’argent. »

Changements apportés

L’entrepreneur dit s’être entretenu avec Golden Grains Enterprise Ltd, le propriétaire du bâtiment, le vendredi 24 mars. « Je lui ai demandé s’il était au courant du nombre de modifications que son Quantity Surveyor a voulu apporter au chantier. Il m’a répondu qu’il l’ignorait. Tout cela joue contre nous. C’est évident que le propriétaire ne voudra pas payer s’il n’est pas au courant du nombre de changements apportés », soutient Christian Thomas.

Il ajoute que la firme Golden Grains Enterprise Ltd, qui est le client dans cette affaire, aurait remis Rs 6,2 millions au Quantity Surveyor, pour ce contrat de Rs 5,4 millions. « Le propriétaire du bâtiment estime que c’est un over-payment. En fait, son Quantity Surveyor aurait dû lui remettre un certificat tous les mois pour l’informer des changements apportés. »

Sollicité, Veer Prakash Sadeo, le Quantity Surveyor, martèle que le contracteur doit d’abord finir toutes les retouches avant de recevoir un paiement. Dans une déclaration à Xplik ou K, il a accusé Christian Thomas de ne pas avoir respecté le délai d’achèvement des travaux et la qualité de ses travaux.

 

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