L’installation des caméras de surveillance à l’intérieur de l’auditorium Octave Wiehé à l’université de Maurice (UoM) à Réduit est une «atteinte à la liberté d’expression».
C’est l’avis de Shakeel Mohamed, chef de file du PTr à l’Assemblée nationale, dans une déclaration à Radio Plus lundi 5 décembre :
«Je commence à avoir peur pour notre démocratie.»
Dans une lettre adressée à la vice-chancelière de l’UoM, un haut gradé de la police explique que l’installation de ces caméras de surveillance a pour but de surveiller les mouvements suspects et subversifs dans des lieux de rassemblement, y compris à l’UoM.
Pour Shakeel Mohamed, cette démarche «démontre bien que nous sommes dans un État policier». Selon lui, l’UoM est un lieu où il faut permettre des débats d’idées : «On ne peut pas surveiller les paroles et le mouvement des étudiants.»
«Je trouve cela choquant. C’est une atteinte à la liberté d’expression. Une personne a le droit d’avoir ses opinions. J’avais déjà dit que la police surveille les conversations téléphoniques, les e-mails et les SMS.
«Certains avaient des doutes sur mes propos. Mais cette lettre vient confirmer ce que je disais. Maintenant, le gouvernement passera une loi pour donner le droit à la police d’enfermer ceux qu’elle estime être des terroristes.
«C’est une tentative d’arrêter des gens sans aucun fondement légal. Et je commence à avoir peur pour notre démocratie», déclare Shakeel Mohamed sur Radio Plus.
L’auditorium Octave Wiehé est aussi un endroit où des partis politiques tiennent leurs rassemblements.





