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Cambodge : ceux qui ne respectent pas la quarantaine risquent la prison

Cambodge Des agents de sécurité enfilent des équipements de protection individuelle (EPI) avant de pulvériser un désinfectant sur le marché d'Orussey, après sa fermeture temporaire suite au dépistage du coronavirus Covid-19 chez quelques vendeurs, à Phnom Penh au Cambodge

Le Premier ministre cambodgien a menacé samedi de prison ceux qui ne respectaient pas la quarantaine et a averti les fonctionnaires qu'ils pourraient perdre leur emploi s'ils ne se font pas vacciner, alors que le nombre de contaminations augmente dans le royaume.

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Plus de mille contaminations ont été enregistrées ces deux derniers jours, beaucoup chez des ouvriers du textile et des vendeurs sur des marchés, portant à 4.081 le nombre de cas dans le pays, qui a enregistré 26 morts du Covid.

Les autorités ont interdit cette semaine les voyages entre les provinces, ont imposé un couvre-feu la nuit à Phnom Penh et ont fermé des lieux touristiques, tel que le site archéologique de Angkor Wat.

Le port du masque est devenu obligatoire à Phnom Penh, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 250 dollars.

Toute personne ne respectant pas la quarantaine de deux semaines sera "jugé promptement" et condamné à la prison, a menacé Hun Sen samedi.

"Les gens qui ne respectent pas les mesures anti-Covid doivent être condamnés", a-t-il dit à la chaîne de télévision publique. "J'accepte qu'on m'appelle dictateur mais je serai aussi admiré pour avoir protégé la vie de mon peuple".

Le parlement cambodgien a adopté un projet de loi strict destiné à contenir les contaminations qui prévoit jusqu'à 20 ans de prison en cas de non-respect des consignes sanitaires.

Se faire vacciner sera obligatoire pour tous les fonctionnaires et membres des forces armées, qui pourraient perdre leur travail s'ils refusent, a aussi annoncé Hun Sen.

Un million de personnes ont reçu une première injection depuis le lancement du programme de vaccination en février.

Le royaume avait largement échappé à la pandémie avant l'apparition d'un cluster parmi la communauté chinoise expatriée, qui a provoqué un pic de contaminations fin février.

Les lits d'hôpitaux commencent à manquer à Phnom Penh et des écoles et salles de mariage sont transformées en centre de soin pour les patients ayant des symptômes bénins.

La Thaïlande voisine, où le variant britannique a été détecté, essaie de contenir une nouvelle vague de contaminations.

Le gouvernement a mis en place dix hôpitaux de campagne en prévision d'une hausse du nombre de malades.

Les festivités de Songkran, la fête du nouvel an bouddhique, ont été restreintes, les responsables annulant les célébrations de rue de Bangkok pour éviter les rassemblements de foule.

AFP

 

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