Bunkering : des possibilités accrues dans les créneaux

Il a été beaucoup question de «bunkering» (avitaillement) ces derniers temps avec les invitations répétées de Soodesh Callichurn, ministre du Travail, lancées aux jeunes pour qu’ils s’intéressent à ce domaine d’activité. Il existe en fait plusieurs métiers liés à cette activité qui brasse des milliards de dollars sur le plan mondial. Ces métiers sont d’ordre légal, technique, commercial et  opérationnel.

Cependant, l’optimisme qu’affichent les autorités n’est pas partagé dans le milieu. L’entreprise connue désormais comme Oil & Gas se positionne davantage dans les opérations sur pétroliers, plates-formes offshore et logistiques à terre hautement spécialisées. La formation à Maurice dans ce domaine est pratiquement impossible en raison de l’absence d’infrastructures.

« Est-ce que les Mauriciens sont disposés à faire des études en ‘Oil & Gas’ à l’étranger pour aller plus tard travailler à bord de tankers pendant plusieurs mois ? Déjà, travailler sur des bateaux de croisière n’est pas dans nos mœurs », a expliqué un expert du secteur.

En revanche, Maurice peut se positionner dans le support à cette activité et d’autres créneaux. S’agissant de l’aspect technique, le pays offre plusieurs services tels que les tests, les analyses et des fournisseurs en carburant.

« Au lieu de ne fournir que des ingrédients pour la préparation de repas à bord, Maurice peut développer un créneau dans la restauration sur plusieurs cycles aux bateaux qui s’arrêtent au port. Dans l’Asie du Sud-Est, plusieurs entreprises se sont spécialisées dans ce créneau », dira  un autre opérateur.

En général, un bateau qui fait escale à Maurice veut effectuer tout son approvisionnement, le changement d’équipage et la collecte de pièces de rechange en moins de 24 heures. Outre les produits alimentaires frais, la cuisine mauricienne très variée devrait sans doute créer sur le long terme une niche pour les affaires et les emplois.

Singapore domine le marché

Le marché de l’avitaillement est dominé par le port de Singapour avec plus de 50 millions de tonnes de combustible. Le marché mondial est contrôlé par six pays : le Singapore, la Chine, les États-Unis, les Emirats Arabes Unis, la Hollande et la Corée du Sud. Ces pays se partagent 60 % du marché.