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Budget 2024-25 : Renganaden Padayachy à l’écoute des attentes de ses collègues ministres

Après avoir rencontré les représentants des opérateurs de divers secteurs économiques, des associations et des membres de la société civile, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a organisé le mercredi 8 mai un « Policy Dialogue » avec ses collègues ministres. Cette réunion a porté sur des discussions en vue de la préparation du Budget 2024-25.

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SUNIL BHOLAH , ministre des Services financiers : «une harmonisation entre les institutions locales est primordiale»

Sunil Bholah dit avoir discuté avec le ministre des Finances de certains axes qui demandent à être développés davantage. « Par exemple, nous devrons nous assurer que nous sommes constamment conformes aux instances telles que l’Union européenne, l’OCDE, et avec le Groupe de lutte contre le blanchiment d’argent en Afrique orientale et australe (ESAAMLG) pour éviter de nous retrouver dans la même situation qu’il y a quelques années », dit-il. En même temps, Sunil Bholah estime qu’il est nécessaire de préserver la compétitivité. « Il faut noter qu’il y a plusieurs centres financiers en voie de développement tels que le Rwanda et Dubaï, et qui représentent des concurrents directs pour Maurice », souligne le ministre. Selon lui, il est crucial d’innover en proposant de nouveaux produits pour attirer des investissements et de nouveaux clients vers Maurice.

MARCHÉ AFRICAIN

Les discussions ont également porté sur la pénétration des marchés africains. « L’Afrique aurait besoin de 350 milliards de dollars d’investissement et je pense que Maurice a un rôle important à jouer dans le développement en Afrique », soutient Sunil Bholah. Par ailleurs, il explique qu’un défi auquel les opérateurs du secteur font face actuellement est le manque de main-d’oeuvre qualifiée. « Nous mettons donc beaucoup l’accent sur la formation pour offrir à l’industrie les compétences nécessaires », déclare-t-il. En outre, le ministre est d’avis qu’une harmonisation est nécessaire entre les institutions locales. « Nous allons travailler sur un système où les mêmes documents peuvent être utilisés par différentes institutions dans le but d’économiser du temps et d’accélérer les démarches administratives », fait-il comprendre.

Le secteur des services financiers, qui comprend également le Global Business, est déjà un pilier important de notre économie. « En 2023, le secteur a contribué à environ 14% du Produit intérieur brut (PIB) du pays et a connu une croissance d’un peu plus de 4 % par rapport à l’année précédente », indique-t-il. Cette performance, poursuit-il, démontre que c’est l’un des secteurs sur lesquels repose l’économie mauricienne.

MINISTÈRE DU LOGEMENT : 3 000 maisons livrées d’ici à la fin de l’année financière

Steven Obeegadoo, qui occupe également le poste de ministre du Logement, affirme que d’ici à la fin de cette année financière, la National Housing Development Company Ltd livrera 3 000 maisons, notamment à Mare-Tabac et à La Valette. « Pour la nouvelle année financière 2024-2025, 750 maisons additionnelles seront en construction dans 13 différents sites. La quasi-totalité de ces maisons seront livrées au cours de la prochaine année. » Au niveau de la New Social Living Development Ltd, quelque 8 000 maisons en construction seront complétées d’ici à juin 2025. Par ailleurs, il annonce que de nouveaux systèmes plus performants seront mis en place dans la construction afin de faire face aux changements climatiques.

MAHEN SEERUTTUN , ministre de l’Agro-Industrie : «des moyens pour produire localement et réduire notre dépendance aux importations»

L’une des principales préoccupations du ministre de l’Agro-Industrie demeure la sécurité alimentaire face aux changements climatiques, non seulement à Maurice mais également dans d’autres pays. « Le monde entier subit actuellement les aléas du climat. Tout comme à Maurice, qui a subi des inondations depuis le début de l’année, d’autres pays, qu’ils soient riches ou pauvres, tels que le Brésil, Dubaï, la France et le Kenya, ont également été victimes des conséquences des changements climatiques », déclare Mahen Seeruttun.

Ces catastrophes, souligne-t-il, affectent la production agricole mondiale. « C’est pourquoi les discussions au sein de mon ministère ont été axées sur la production locale afin de réduire notre dépendance aux importations », explique-t-il. Selon lui, il est nécessaire de trouver les moyens et de mettre en place les infrastructures nécessaires qui soient résilientes aux conditions climatiques afin de produire localement. « En agissant ainsi, nous pouvons garantir qu’il n’y aura pas de pénurie de produits alimentaires à l’avenir », soutient-il. Mahen Seeruttun met également en avant auprès du ministère des Finances les difficultés auxquelles fait face le secteur agricole ainsi que les projets qui seront bientôt mis en oeuvre. « Nous avons par exemple un plan pour le secteur non-sucre de 2024 à 2030, mais nous avons besoin de moyens financiers pour le mettre en oeuvre », fait-il comprendre. Ce dernier espère que le secteur obtiendra l’attention et les moyens nécessaires pour pouvoir mettre en oeuvre les projets en cours.

D’autres réunions avec les ministres ce jeudi

Le Grand argentier poursuivra les discussions dans le cadre de la préparation du Budget 2024-25 avec d’autres ministres ce jeudi 9 mai. Il rencontrera notamment le ministre du Travail, le ministre de la Santé, le ministre de la Pêche, la ministre de l’Égalité des genres, le ministre des Arts, la ministre du Commerce, le ministre de la Fonction publique ainsi que la ministre des PME.

STEVEN OBEEGADOO, MINISTRE DU TOURISME : «qu’un plus grand soutien soit accordé à la MTPA»

Le bilan en termes de récupération des marchés dans l’industrie du tourisme demeure très positif après la COVID-19. C’est ce qu’a déclaré le ministre de tutelle.

« La priorité des priorités demeure maintenant la diversification du produit touristique mauricien pour pouvoir générer plus de revenus », a affirme Steven Obeegadoo.

Le ministre estime qu’aujourd’hui, le succès dans le tourisme ne se compte plus en termes de touristes additionnels, mais plutôt en termes de revenus supplémentaires. « Dans cette optique, la Mauritius Tourism Promotion Authority aurait besoin d’un plus grand soutien du ministère des Finances afin d’être encore plus performante dans la promotion de la destination et dans l’identification et l’exploitation de nouveaux marchés », avance-t-il. Par ailleurs, il s’attend à ce que des mesures visant le renforcement de la connectivité aérienne ainsi que l’amélioration des produits mauriciens soient annoncées lors du prochain Budget

 

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