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Budget 2024-2025 : les ministres font part de leurs perspectives et des défis à relever

Le ministre des Finances et ses officiers prennent note des propositions en vue de la préparation du prochain Budget.

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a poursuivi les consultations prébudgétaires avec ses collègues ministres, le jeudi 9 mai. Des demandes d’amendements de certaines lois dans le monde du travail ainsi que des mesures de soutien pour les entreprises ont été faites quelques semaines avant la présentation du Budget 2024/2025.

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Soodesh Callichurn, ministre du Travail : «consolider des programmes de formation et amender certaines lois»

Les demandes du ministère du Travail dans le Budget sont axées sur les projets qui doivent être mis en œuvre au cours de la prochaine année financière. C’est ce qu’a déclaré le ministre Soodesh Callichurn, à sa sortie de la réunion avec le ministre des Finances.

« Nous avons tout d’abord demandé que les programmes de formation déjà en place soient consolidés », a-t-il avancé. En effet, Soodesh Callichurn a expliqué que ces programmes de formation ont fait leurs preuves en réduisant le taux de chômage de manière significative, le ramenant à environ 6 % actuellement. « Nous avons également appelé à la création de centres de formation supplémentaires du Mauritius Institute of Training and Development (MITD) afin d’accueillir un plus grand nombre de jeunes qui ont quitté le système scolaire et de les former. Cela leur permettra de contribuer au développement économique du pays », a affirmé le ministre du Travail. 

Par ailleurs, il a souligné qu’une demande d’amendement de certaines lois du travail a également été formulée. Selon Soodesh Callichurn, certaines dispositions nécessitent une modification. « Malheureusement, je ne peux révéler le contenu de ces amendements car ils pourraient être annoncés comme des mesures budgétaires. Ainsi, il faudra attendre la présentation du prochain Budget pour en prendre connaissance », a-t-il confié.

Dorine Chukowry, ministre du Commerce : «rs 41 870 pour un ménage pour vivre décemment est un peu  exagéré»

Commentant sur Household Budget Survey 2023 récemment publiée par Statistics Mauritius, la ministre du Commerce estime qu’un budget de Rs 41 870 pour un ménage afin de vivre décemment est un peu « exagéré ». « Prenant l’exemple de mes parents qui touchent un total de Rs 32 000 par mois pour leur pension, ils vivent bien avec ce montant. Il est vrai qu’ils n’ont pas d’enfants à envoyer à l’étranger pour étudier », a-t-elle indiqué. 

La ministre Chukowry a expliqué que plus une personne touche un salaire élevé, plus ses dépenses augmentent. « En fait, lorsque le salaire augmente, le mode de vie change également », a-t-elle soutenu. Si une personne possède une voiture, a-t-elle dit, ses dépenses seront également plus élevées. « Mais si la personne utilise le transport en commun et préfère se faire soigner dans un hôpital public, sa pension devrait être suffisante ».

Au niveau du ministère du Commerce, les demandes pour le prochain Budget ont été formulées en tenant compte des attentes des consommateurs et des commerçants mauriciens, a fait comprendre la ministre. « Les demandes ont également été formulées suite à des analyses effectuées par les officiers de mon ministère », a-t-elle déclaré. 

Selon elle, toutes les mesures prises par le gouvernement actuel ont contribué à soulager la population. « Parmi ces mesures, on retrouve la révision à la hausse du salaire minimum, une allocation de Rs 2 000 pour les nouveau-nés, l’augmentation des pensions pour les personnes âgées, les veuves et les orphelins », a-t-elle cité. Elle a souligné que les nouvelles mesures discutées avec le ministre des Finances sont confidentielles. « Il faut maintenant attendre la présentation du Budget pour connaître les mesures additionnelles qui seront prises pour soulager la population », a fait valoir Dorine Chukowry.

 Naveena Ramyad, ministre des PME et des Affaires : «du soutien taillé sur mesure pour les entreprises»

La ministre Naveena Ramyad a appelé à des mesures visant à promouvoir le secteur manufacturier. « Nous savons tous que ce secteur traverse actuellement des difficultés et que les exportations sont en baisse. Il est donc nécessaire de prendre des mesures pour aider le secteur à s’en sortir et à accéder à la main-d’œuvre », a-t-elle déclaré.

La ministre a demandé que les programmes déjà mis en place pour soutenir les Petites et Moyennes Entreprises soient étendus pour la prochaine année financière. « Il est obligatoire de donner des contrats du gouvernement d’une valeur de moins de Rs 30 millions aux PME. Dans ce contexte, le secteur privé doit également s’engager à considérer les PME comme des fournisseurs potentiels », a-t-elle avancé. 

Par ailleurs, elle a indiqué qu’il y a environ 35 000 PME opérant à Maurice. « Les défis auxquels chaque entreprise est confrontée dans différents secteurs sont différents. Par conséquent, il est nécessaire de les soutenir en tenant compte de chaque cas individuellement et de fournir une assistance adaptée », a expliqué la ministre. Ainsi, Naveena Ramyad estime qu’il faut simplifier et clarifier le processus pour chaque PME. 

En outre, la ministre est d’avis qu’il faut promouvoir davantage la visibilité des PME mauriciennes sur tous les fronts afin qu’elles puissent toucher un marché plus large. « Le label ‘Made in Moris’ doit également être utilisé davantage pour accroître la visibilité des PME », a-t-elle ajouté. 

Concernant les coopératives, Naveena Ramyead a souligné qu’il est nécessaire de les formaliser. « La formalisation passe par un encadrement, des formations et des programmes adaptés », a-t-elle affirmé. Après l’achèvement de la maison des Pêcheurs à Tamarin, la ministre a sollicité un soutien financier pour rendre opérationnelle celle de Cap Malheureux.

 

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