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Bruneau Laurette arrêté puis libéré mardi : ses antécédants au coeur du débat

Bruneau Laurette affirme qu’il ne doit rien au directeur d’Azur Car Rental.

Placé en état d’arrestation le mardi 22 septembre 2020, Bruneau Laurette a ensuite été libéré sous caution (voir texte ci-dessous). Ce jour-là, l’activiste avait d’abord été convoqué au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour s’expliquer sur une plainte qui avait été déposée contre lui. Le directeur de la société Azur Car Rental, qui est spécialisée dans la location de voitures, l’avait accusé (mais il s’est rétracté depuis ; NdlR) de lui avoir remis un chèque sans provision. Le montant de Rs 8 000 y figurait. 

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Le plaignant, un dénommé Prithviraj Oogur, avait fait sa déposition au CCID le 16 septembre 2020 à 12 h 47. Âgé de 52 ans et habitant d’Epinay, il avait expliqué que le 8 août 2019, il avait loué une Hyundai i10 à Bruneau Laurette pour une utilisation à long terme. Les deux hommes avaient trouvé un accord : le client devait lui verser la somme de Rs 4 500 chaque semaine. 

Selon ses dires, quatre mois plus tard, soit le 8 décembre 2019, l’activiste serait venu lui rendre le véhicule pour prendre à la place une autre voiture immatriculée 9522 DC 2016 et sous les mêmes conditions. Toujours selon le directeur d’entreprise, le 8 juillet 2020, Bruneau Laurette lui aurait remis un chèque de Rs 8 000 censé représenter une partie de la somme qu’il lui devait. 

Prithviraj Oogur avait affirmé que le 13 juillet, il s’était rendu à la Mauritius Commercial Bank pour y déposer le chèque. Mais deux jours plus tard, il aurait reçu une lettre de la banque l’informant que le chèque en question n’avait pas pu être honoré, car il n’y avait pas suffisamment d’argent sur le compte concerné. Le quinquagénaire en aurait aussitôt informé Bruneau Laurette, insistant pour que ce dernier lui règle la somme qu’il lui devait. Dans sa déposition, il avait précisé que jusqu’à tout récemment, l’activiste n’avait rien fait pour le rembourser. Il estimait le montant dû à Rs 88 370.

Peu avant son arrestation, Bruneau Laurette, qui était accompagné de son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, a été soumis à un feu roulant de questions de la part du CCID. Pour certaines, il a invoqué son droit au silence, précisant qu’il s’expliquerait en cour. Les enquêteurs l’ont confronté à la copie d’un chèque portant le montant de Rs 8 000 en lui demandant si la signature qui s’y trouvait était bien la sienne. 

Un exercice auquel son homme de loi et lui ont refusé de se soumettre. Ils ont demandé à avoir le chèque d’origine. « Une copie peut être manipulée. C’est pourquoi nous avons demandé à voir l’original », a précisé son représentant légal. 

Après sa comparution en cour correctionnelle de Port-Louis, Bruneau Laurette s’est adressé à la presse. Il a soutenu que cette affaire a déjà été réglée en juillet 2020, précisant qu’il a déjà payé ce qu’il devait. Pour lui, ce qui lui est arrivé le mardi 22 septembre 2020 n’a fait que le « booster » dans son combat. « Tank ki morisianism pa prone, konba la pou kontinie. Pena nanie ki pou aret mwa dan sa konba la. Mo pou al zisko bou », a déclaré l’activiste. Sans compter qui vient lui affirmer qu’il est  « born fighter’. 


Cour correctionnelle : l’activiste veut avoir une copie du chèque 

Bruneau Laurette, âgé de 46 ans et habitant Quatre-Bornes, fait l’objet d’une accusation provisoire de « issuing cheque without provision » devant la cour correctionnelle de Port-Louis. À l’appel de l’affaire devant le magistrat Neeshal Jugnauth, le sergent Mungrah, qui est le Police Prosecutor, a déclaré que la police n’avait aucune objection à ce qu’il soit libéré. La liberté conditionnelle a ainsi été accordée à l’activiste. 

Après s’être acquitté d’une caution de Rs 20 000 et avoir signé une reconnaissance de dettes de Rs 50 000, il a été libéré. Parmi les conditions qui lui ont été imposées, il devra se présenter au poste de police de Quatre-Bornes tous les samedis entre 6 heures et 21 heures.  

Par le biais de son avocat, Bruneau Laurette a formulé une motion réclamant que l’accusation provisoire retenue contre lui soit rayée. Me Sanjeev Teeluckdharry, qui le représente, a soutenu que la police ne détient aucune preuve contre son client pouvant justifier cette accusation. Il a souligné que Bruneau Laurette n’a jamais été confronté à une copie dudit chèque. 

Pour l’homme de loi, l’arrestation de son client est « arbitraire et constitue une violation des droits constitutionnels de ce dernier » . Les débats entourant la motion de Bruneau Laurette ont été fixés au 14 décembre 2020.


Prithviraj Oogur retire sa plainte

Après avoir porté plainte contre Bruneau Laurette, Prithviraj Oogur a signé un document dans lequel il est précisé que l’activiste a réglé ses comptes et ne lui doit rien. « Jean Bruneau Laurette has settled the dues for the sum of Rs 65 000 for the car rental period 11/12/2019 to 17/09/2020 for contract car Make Citroen CI… The sum of Rs 8 000 has been paid to (…) on 17 July 2020 as part payment for the total amount due. Mr Laurette has paid the full amount and doesn’t owe any amount to the company. The car is being taken in his possession on this date (…) », dit le document qui émane de la société de location Azur Car Rental. Joint au téléphone par Le Défi Quotidien le mardi 22 septembre 2020, Prithviraj Oogur a confirmé le « withdrawal » de sa plainte à l’encontre de Bruneau Laurette.

 

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