Actualités

Brenda Thanacoody-Soborun: «Le MES agit selon les directives du ministère de l’Éducation»

Brenda Thanacoody-Soborun

Pourquoi imposer un taux de présence de 90 % aux élèves du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC) ?
Je pense que le ministère a voulu mettre de l’ordre au niveau du fort taux d’absentéisme au collège, tout en empêchant l’abus des fonds publics concernant les subsides. 

Publicité

Le ministère et le MES ne semblent pas être sur la même longueur d’onde, surtout concernant l’émission des circulaires. Y a-t-il un souci entre ces instances ? 
La MES agit selon les directives du ministère. La circulaire numéro 55, émise par le MES le 1er septembre, en consultation avec le ministère, faisait mention du 15 juillet, date à laquelle un élève comptant 15 jours d’absence ne serait pas éligible aux subsides. Cependant, cela ne voulait pas dire que les 90 % de présence ne seraient pas comptabilisées jusqu’à la mi-septembre ou jusqu’à la date de distribution des time table. 

Aurait-on pu éviter la situation confuse dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ? 
Bien sûr. Une bonne communication est essentielle. Mais il y a eu des manquements à ce niveau-là avec les parents et les élèves dans certains collèges. D’où la confusion de ces derniers jours. 

Certains affirment que le MES a déjà payé pour les examens des candidats auprès de Cambridge International Examinations et qu’il exagère en voulant avoir le taux de présence des élèves. Est-ce exact ? 
Ce n’est pas encore le cas. Le taux de présence est une des conditions établies par le ministère pour bénéficier de la gratuité des examens.

Les examens débutent le 21 septembre pour le HSC et le 22 pour le SC. Les questionnaires sont-ils déjà là ?
La plupart ne sont pas encore rentrés. Nous les attendons incessamment. 

Combien de collèges d’État et privés n’ont pas soumis les informations exactes sur le taux de présence des élèves ?
Quand nous avons pris les entrées (SC/HSC), soit en juin, la plupart des collèges avaient remis l’Eligibility Criteria Form (ECF), à l’exception de 12 collèges à Maurice et deux à Rodrigues. Lors des vérifications, nous avons constaté qu’une moyenne de 5 à 15 élèves n’avaient pas remis l’ECF dans plus de 50 collèges d’État et privés. 

Ce formulaire doit être rempli par les parents dont les enfants bénéficient des subsides. L’ECF signé certifie que les parents sont au courant des conditions rattachées à l’allocation des subsides pour les examens de SC/HSC et qu’ils s’engagent à payer la totalité des frais si leurs enfants ne satisfont pas les conditions, qui incluent le taux de 90 % de présence. Concernant ce taux de présence, les recteurs avaient jusqu’au vendredi 9 septembre pour le faire. Avec la nouvelle échéance, nous aurons les nouveaux chiffres à la fin de la semaine prochaine. 

Le but de l’éducation est qu’un plus grand nombre d’élèves réussisse. Ne croyez-vous pas que les autorités auraient pu étendre la gratuité des examens à tous, comme c’est le cas pour le CPE ? 
Je pense qu’il y a beaucoup de facteurs à considérer avant de prendre une telle décision, notamment l’économie du pays, le déficit budgétaire et la taxe que paient les contribuables. Je laisse les policymakers prendre de telles décisions.

La méthode du ministère de l’Éducation pour régler le problème de l’absentéisme est-elle la bonne ? 
Il fallait commencer quelque part et c’est la méthode qui a été choisie cette fois. Il y a plusieurs façons de procéder. Il est impératif d’analyser et d’identifier la racine du problème qui est peut-être beaucoup plus complexe qu’on ne le croit. Tous les acteurs de l’Éducation (enseignants, parents, élèves, recteurs et administrateurs) doivent collaborer pour trouver des solutions.

Le système éducatif mauricien n’est-il pas dépassé, à en juger par le taux d’absentéisme au collège ? 
Je pense qu’il serait bénéfique de faire des recherches approfondies pour pouvoir attaquer le problème de l’absentéisme au collège à la base. Il serait important que les pédagogues, les administrateurs et les décideurs descendent sur le terrain pour connaître l’ampleur du problème et déterminer les besoins des élèves. Cela aiderait davantage à avoir nos élèves en classe. 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !