Faits Divers

Braquage au City College : le présumé cerveau, un mineur de 14 ans, arrêté

La police soupçonne un adolescent d’être le cerveau du braquage perpétré au City College mardi et au cours duquel un butin de Rs 200 000 a été emporté. Le suspect est passé aux aveux. Il a incriminé son cousin comme complice.

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L’enquête sur le braquage commis au City College le 4 juillet avance à grands pas. Le jeudi 6 juillet, les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud ont arrêté un élève de l’établissement. Cet habitant de Pailles de 14 ans est passé aux aveux. La police le soupçonne d’être le cerveau de cette affaire.

Après son interrogatoire, il a été conduit en cellule policière. Il devra comparaître en cour ce vendredi 7 juillet pour sa mise en accusation provisoire. L’adolescent a incriminé son cousin Vippin M., 24 ans, comme étant complice. Ce dernier est recherché.

C’est un vol avec effraction commis il y a deux semaines chez un habitant de Pailles qui a poussé les enquêteurs à s’intéresser au collégien. Des bijoux et la somme de Rs 100 000 avaient été emportés. Les soupçons s’étaient aussitôt portés sur l’adolescent qui est apparenté au propriétaire de la maison. La scène avait été filmée par une caméra de vidéosurveillance.

Le mode opératoire des deux individus ayant braqué le City College ressemblerait à celui utilisé par le suspect du vol par effraction commis à Pailles. Jeudi matin, les hommes du surintendant de police Sailesh Kumar Behary ont effectué une descente au domicile de l’adolescent et l’ont interpellé. Pressé de questions, ce dernier a avoué son implication dans le vol de bijoux et dans le braquage commis au collège.  Après une fouille de son domicile, les limiers ont découvert un sabre et les vêtements que portait l’adolescent mardi. C’est accompagné de sa mère que le collégien a été conduit dans les locaux de la CID. Placé en état d’arrestation, il est revenu sur le vol audacieux auquel il dit avoir participé.
Aux dires du suspect, son cousin et lui ont monté leur plan il y a une semaine. Leur but, dit-il, était de pénétrer dans la cour du collège pour faire main basse sur la caisse. « Je sais qu’à cette période du mois, les parents viennent effectuer des paiements », a-t-il raconté aux enquêteurs.

« Il m’a donné Rs 35 000 »

Il a ajouté que son cousin et lui ont emprunté deux bicyclettes. « J’ai aussi pris un sabre appartenant à un proche. Mon cousin s’en est acheté un en route.  » Toujours selon ses dires, son complice et lui se sont approchés du collège du côté de La Citadelle pour ne pas attirer l’attention. Le visage masqué et tenant chacun un sabre en main, ils sont ensuite passés à l’acte.

Une fois leur forfait commis, l’adolescent dit s’être d’abord débarrassé d’un sabre. « Nou finn zet li dan enn kanal kot La Citadelle », a-t-il indiqué. Il affirme s’être rendu immédiatement à Pailles. « Mo kouzin inn dir mwa al pran enn bin ek linn donn mwa Rs 35 000. Linn dir mwa pann gagn boukou », a-t-il dit aux policiers. Il souligne s’être ensuite rendu chez lui. « J’ai dépensé l’argent en boissons et nourriture. »

Lors du braquage, la somme de Rs 200 000 a été emportée. C’est à 13 h 07 que les intrus ont fait irruption dans la salle où se trouvait la caisse. Les malfrats l’ont vidée, tout en menaçant les employés du collège. Les suspects sont ensuite repartis après avoir mis leur butin dans un sac. 

Le sabre dont l’adolescent affirme s’être débarrassé n’a pas été retrouvé, malgré une battue menée jeudi par les policiers. Quant au cousin du collégien, il a déserté la localité. Il a dit, à travers son avocat, qu’il comptait se rendre à la police.

La mère de l’adolescent : «Il s’est laissé influencer»

La mère du collégien a passé toute la journée de jeudi auprès de son fils. Elle dit que cette situation la désole. « So frekantasion move. Avek so kouzin, zot larout pa bon... Ils savent qu’à chaque fin de mois des parents viennent faire des paiements », a-t-elle confié. La mère raconte que cela fait environ un mois que l’adolescent a intégré le City College. « Il s’est laissé influencer. Je lui en ai parlé mais il n’en fait qu’à sa tête. Il avait changé ces derniers temps », conclut-elle.

 

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