Énième coup dur pour les boulangers. La quatrième hausse des prix des carburants en six mois ne sera pas sans conséquence pour eux.
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Le président de l’Association des propriétaires de boulangeries, Nasser Moraby, prévient que les boulangeries utilisant des fours traditionnels, qui fonctionnent au diesel, cesseront leur activité quand leurs réserves de carburant seront épuisées. « Nous avons déjà deux ou trois fermetures temporaires et d’autres sont à prévoir. Bien que la fourniture de pain soit un service essentiel, plusieurs boulangeries font face à de gros problèmes financiers », dit-il.
Raj Parbooteah, propriétaire d’une boulangerie, affirme que ce coût supplémentaire menace la survie de son commerce, déjà pénalisé par l’augmentation des prix des ingrédients comme l’huile alimentaire, la levure et le sel. Percy Canarapen, de la boulangerie Vatel Bleu à Curepipe, souligne qu’il faut aussi tenir compte du fait que l’essence est utilisée pour la distribution du pain. Dans l’Est, un autre propriétaire compte qu’il devra dépenser Rs 15 000 de plus chaque semaine en carburant. Or, il n’a pas cet argent et n’est plus en mesure d’emprunter.
D’où la nécessité de revoir le prix du « pain maison », insistent nos interlocuteurs. Une demande à laquelle les autorités n’ont pas voulu accéder jusque-là. En contrepartie, le ministère du Commerce a accordé aux boulangers une hausse de la subvention sur la farine (le sac de 25 kg leur est vendu à Rs 108,85 au lieu de Rs 155,50). Mais cette mesure est jugée insuffisante pour compenser la majoration des coûts d’opération.
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