Texte : Atout majeur de notre Etat-Providence, notre système de pension a offert à plusieurs générations de retraités mauriciens une vie décente. Cependant ce système montre depuis plusieurs années de sérieuses failles. Une réforme devenait urgente. Mais la nouvelle CSG ne répond pas, dans sa forme actuelle, aux nombreuses attentes. Elle se présente même comme une injustice. (BUSINESS MAURITIUS, L’Express, Le Défi, Le Mauricien, semaine du 22 au 26 octobre)
Commentaire : Le processus d’une réforme en profondeur de tout système existant exige de procéder par étapes (réflexion, recherche, propositions, consultations, adoption, action). Cela est d’autant indispensable si l’on veut que le nouveau système soit meilleur et plus performant que le précédent.
Dans la réforme du système d’alimentation du fonds national de pension, le nouveau ministre des Finances, inexpérimenté comme ministre, et privilégiant surtout la précipitation pour inclure des propositions dans son Budget 2020-21, omet l’étape cruciale de consultations avec les partenaires clés. Résultat : sa CSG est déjà là (las). Le NPF, qu’il remplace, est déjà mort. Mais c’est maintenait qu’apparaissent des failles énormes dans le nouveau système.
Des observateurs avisés les résument ainsi :-
• injuste et inéquitable entre secteurs privé et public,
• pas viable à long terme avec le vieillissement de la population (nombre de contributeurs versus celui de pensionnés)
• fonds insuffisant après quelques années pour couvrir les coûts de cette pension nationale.
Une faille concerne particulièrement le fait que les fonds récoltés et reversés aux retraités ne seront pas investis pour générer des revenus additionnels, comme ce fut le cas pour la NPF. «
La question de sa viabilité, à long terme, se pose donc ». Il en va de même pour la manière dont seront utilisées les 130 milliards de roupies du NPF, APPARTENANT aux employées du secteur privé, ayant contribué jusqu’ici à ce fonds.
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Il est aussi important de démarquer clairement les fonds NPF des futurs revenus récoltés en vertu de la CSG. Ces changements sont-ils liés à la promesse électorale d’une pension de vieillesse à Rs13 500 par mois à partir de 2024 ? Niveau difficilement soutenable si payé entièrement des fonds du Gouvernement, autrement dit siphonnés des poches de contribuables/consommateurs. Une taxe qui ne dit pas son nom.
Comment désormais rattraper ce manque initial de consultations en profondeur et trouver des formules viables pour…réformer la réforme et la remettre sur des rails sécurisés ? Des tables-rondes consultatives avec les partenaires concernés sont un moyen à prendre en haute considération. S’il y a un domaine qui mondialement pose problèmes c’est justement la question des pensions, avec, on le sait que trop, le vieillissement de la population planétaire.
S’ajoutent à cela l’automatisation des usines et administrations et désormais les effets négatifs de la pandémie Covid-19.
Maurice a toujours trouvé des solutions de gouvernance viables. Nous saurons trouver, du moins espère ardemment Democracy Watch, par des consultations en profondeur, la formule de la réussite, juste et durable.
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The Price of Democracy
‘Village elections on 22 November 2020’, title of several press articles.
Democracy, like Freedom, is an ideal based on fundamental human values. It rests on a promise of equality.
Countries which practice democracy as a mode of government need, however, to be aware of the financial costs of running democratic institutions, free and fair elections, economic progress and the welfare of the population.
It is important for the citizens to be informed of the amount of public funds spent for the organisation of elections and the maintenance of democratic institutions. Likewise, it is necessary to know the scale of contribution of the private sector to the political parties.
Much has been written in the press about the occult funding of political parties during an electoral campaign.
Mauritius has been struggling for years to vote legislation to control and regulate the financing of political parties without success. The sad reality is that political leaders discuss a lot, but are unable to conclude. The discussions will drag on and our democracy is bound to suffer as money politics can change the result of elections overnight. We will then make a mockery of our democracy in the eyes of the international community.
When we spend millions of rupees on general, municipal and village elections we need to ensure that we elect the best representatives capable of delivering the goods expected of them by the voters, by the nation. If the voters make the wrong choice, they would be throwing good money down the drain and they will have to pay for it.
One of the most respected leaders in our contemporary history, Lee Kwan Yu, had this to say on the way that we choose a government:
“Try to get a government on the cheap you will end up with a cheap government. You vote for jokers, cranks, weak men and charlatans with some gift of the gab you run the risk of losing everything you have. Get the ablest and the best in politics. The first job of the government is to equalize the opportunities.”
In Mauritius, do we have the ablest and the best in key positions? What is the rating we give to government Ministers? Are we proud of the choice of the Prime Minister in respect of the office of Speaker of the National Assembly, heads of parastatal and other bodies, government advisors etc?
Democracy can work wonders; it can also give the opposite result depending on the choice that one makes.
Democracy Watch Mauritius
Bulletin du 28 octobre 2020
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