Les enquêteurs de l’Icac sont à la recherche d’un bateau de plaisance estimé à Rs 5,3 millions à la suite d’une enquête portant sur du blanchiment d’argent lié à un trafic de drogue. Cette démarche intervient dans des recherches axées sur des « nouveaux riches ». Résidents de morcellements « Gated », le tandem Augustin-Johudarsingh, entendu par l’Icac jeudi, est soupçonné d’être propriétaire de biens valant plus de
Rs 100 millions dans des conditions peu claires.
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Les informations glanées par l’Intelligence Cell de la commission ont conclu que ce tandem de deux hommes d’affaires aurait fait l’acquisition d’un bateau estimé à Rs 5,3 millions par le biais de prête-noms pour blanchir de l’argent. Le bateau de plaisance mouillait l’ancre dans un des complexes IRS de l’Ouest. Vendredi, une équipe de l’Icac est allée sur les lieux mais a constaté que le bateau n’y était plus. Les enquêteurs soupçonnent que le bateau a été transféré vers un autre endroit. Dans la soirée du vendredi, l’Icac multipliait toujours les opérations en vue d’obtenir d’autres indices.
Ce qui intéresse les enquêteurs, c’est le financement utilisé par le tandem Augustin-Johudarsingh pour faire cette acquisition. Selon l’Icac, de multiples rendez-vous pour finaliser les transactions auraient eu lieu dans un pub, situé aussi sur le littoral Ouest. Les protagonistes auraient ainsi décidé que seul le dénommé Augustin enregistrerait le bateau de plaisance à son nom. En fin de semaine, une BMW M2, estimée à Rs 5 millions et appartenant à Johudarsingh, a été saisie par l’Icac.
Selon ses renseignements, l’Icac estime avoir désormais affaire à des « blanchisseurs d’argent » en col blanc, faisant partie d’un réseau fréquentant la haute bourgeoisie. Depuis environ 18 mois, une équipe de la commission anticorruption a procédé à des recoupements d’information. Le train de vie du tandem est impressionnant. Circulant à bord de berlines allemandes, de SUV ou sur des motos américaines, la bande d’Augustin et de Johudarsingh ne passe pas inaperçue dans le milieu du clubbing.
Augustin : Une agression violente dans le passé
L’Icac étudie également le passé du dénommé Augustin pour éclaircir le fonctionnement du blanchiment d’argent. Les enquêteurs comptent récupérer un dossier auprès de la police, dans lequel est signalé qu’Augustin avait été agressé violemment à Bagatelle par quatre hommes encagoulés. Par la suite, la victime, qui avait subi des interventions à l’hôpital Apollo Bramwell, avait fait un retrait de sa déposition à la police. Un règlement de compte lié au trafic de stupéfiants était privilégié. La compagnie de cet individu avait aussi patronné une journée de courses hippiques au Champ de Mars cette année. Il est aussi propriétaire de chevaux de courses.
Cinq chevaux dans deux écuries intéressent l’ICAC
Cinq chevaux du Champ de Mars, dans deux écuries, sont enregistrés au nom du dénommé Augustin et d’une proche de Johadarsingh. Le duo détient des actions dans plusieurs chevaux, variant entre 40 et 50 %. L’épouse de Johadarsingh possède également 40 % d’actions sur un cheval dans une autre écurie. Ces chevaux, qui feront l’objet d’Attachment Orders, ne peuvent plus désormais participer aux courses hippiques.
Johudarsingh : fiché pour vol chez un ministre
Le dénommé Johudarsingh, quant à lui, est fiché à la police pour un cas de vol survenu dans le passé au domicile d’un ministre. S’étant lié d’amitié avec le fils de ce dernier, il fréquentait sa maison. Or, il avait alors été arrêté après une affaire de vol au domicile du ministre. Dans une autre affaire avec l’Adsu, Johudarsingh avait été épinglé pour une affaire de possession de drogue. Il avait dû s’acquitter d’une amende de Rs 175 000 après son procès.
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